Le Premier ministre italien, Romano Prodi, a confirmé qu'il avait renoncé à se présenter aux prochaines élections législatives et n'entendait plus jouer de rôle à l'avenir sur la scène politique italienne, selon la presse italienne. “Je quitte la politique. Mon avenir est serein. Le monde est plein d'opportunités”, a déclaré dimanche dans son fief de Bologne le chef du gouvernement qui expédie actuellement les affaires courantes et quittera ses fonctions après le scrutin des 13 et 14 avril. Selon le quotidien romain Il Messaggero, M. Prodi n'excluerait pas d'accepter, dans le futur, un rôle comme observateur pour le compte des Nations unies. Pour le Corriere della Sera, M. Prodi, ancien professeur d'économie, pourrait également s'occuper d'une fondation dans le secteur de la recherche en économie. Romano Prodi avait annoncé le 6 février, après la chute de son gouvernement après 20 mois de pouvoir, qu'il avait décidé de tourner la page. Il a été durant 13 ans l'un des deux ténors de la vie politique italienne avec Silvio Berlusconi. “J'ai décidé de ne pas être candidat pour ouvrir la voie à un changement de génération qui est nécessaire. Quelqu'un doit donner l'exemple”, avait alors déclaré M. Prodi, 68 ans, surnommé "le professeur". Le Messaggero saluait hier dans un éditorial le choix de l'ancien président de la Commission européenne en le qualifiant de “choix qui fait honneur au professeur” car, souligne le quotidien, “le renoncement à la politique est chose peu courante en Italie où la classe politique s'accroche à ses mandats” et constitue l'une des plus âgées d'Europe. R.I/Agences