Les universitaires tirent la sonnette d'alarme sur les problèmes de dépollution des eaux, notamment le cas des eaux de surface de la plaine de la Mitidja, notamment avec la prolifération les décharges publiques improvisées dans certaines communes dépourvues de réseau d'assainissement. C'est sous le thème “L'eau et le développement durable” que la deuxième journée scientifique sur le traitement de l'eau et sa réutilisation a été ouverte, hier, à l'université de Saâd-Dahleb de Blida. Cette rencontre a regroupé plusieurs chercheurs universitaires et professionnels du secteur pour débattre de la problématique de l'eau. Les travaux ont été ouverts par M. Khallaf Hussein, professeur à l'université de Saâd-Dahleb qui a abordé le thème sur l'importance de la technologie dans le traitement de l'eau. Il a expliqué à cet effet que ces procédés peuvent contribuer à la purification des eaux usées industrielles et urbaines pour la réutilisation des eaux et assurer la préservation des ressources hydriques. Pour le professeur, la nanotechnologie qui va occuper une place cruciale dans l'économie mondiale, elles offrent des perspectives intéressantes, que se soit pour la filtration et la réutilisation des eaux usées (élimination des bactéries, virus, matières organiques, métaux lourds) ou pour le dessalement d'eau de mer. Les participants à cette rencontre ont dans leurs différentes interventions mis en exergue le déséquilibre “sans cesse croissant” entre les ressources hydriques disponibles et la forte demande en eau plus, particulièrement dans les pays de la rive sud de la méditerranée où les besoins en eau, générés par un développement accéléré, sont de plus en plus importants d'où la question vitale de la réutilisation de l'eau qui doit s'intégrer dans une approche globale de développement durable. La question de la prévention de la qualité de l'environnement que les participants ont qualifié de problème “majeur” du siècle. L'autre question évoquée se rapporte au problème de gestion des systèmes hydriques de manière à ce que les usagers d'aujourd'hui et de demain n'aient pas à souffrir des conséquences qui pourraient endécouler. Pour les experts présents à cette rencontre, le développement et la concentration des populations font que les pollutions rejetées dans le réseau hydrographique constituent des risques d'atteinte à la santé publique et empêchent la réutilisation de la ressource de l'amont vers l'aval. Les questions des rejets concentrés des eaux usées domestiques, des eaux toxiques industrielles non traitées ou celles diffuses de l'agriculture ont été passées en revue par les participants qui ont procédé à une approche méthodologique de ce phénomène y compris dans son aspect juridique. Dans une étude présentée par trois professeurs de l'université de Saâd-Dahleb sur les problèmes de dépollution des eaux, notamment le cas des eaux de surface de la plaine de la Mitidja, les spécialistes tirent la sonnette d'alarme sur les décharges publiques improvisées dans certaines communes dépourvues de réseau d'assainissement lesquelles déversent leurs égouts dans les oueds sans aucun traitement. K. Fawzi