Les travailleurs de CML, la filiale de la compagnie nationale Cnan spécialisée dans le transport maritime des voyageurs, vivent actuellement une situation de détresse devant les difficultés que connaît leur entreprise. Quatre mois sans le moindre salaire, ils sont plus de 140 employés de la compagnie à se demander aujourd'hui si leur cri d'alarme allait être entendu par les pouvoirs publics. Si l'exigence d'un partenaire étranger faite par le holding mère, en l'occurrence Gestramar, semble du domaine maintenant du possible après que l'opérateur français Mention Financial Services LTD eut proposé une offre à tous points de vue alléchante à la compagnie nationale, les travailleurs n'arrivent pas à s'expliquer le retard pris dans la concrétisation du partenariat. “Le partenaire français s'est manifesté et a fait une offre dix fois plus intéressante que celle de l'ancien partenaire de la compagnie. On n'arrive pas à comprendre l'hésitation des pouvoirs publics, alors que pour nous le temps presse, car la préparation de la saison estivale doit commencer incessamment”, se plaignent les représentants des employés lésés. Ces derniers soulignent, en effet, que l'opérateur français “s'est plié à toutes les exigences de la compagnie nationale”. Ces délégués estiment que la plupart des travailleurs de CML sont des marins qui ont une expérience et une compétence de 20 ou 30 ans à faire valoir. C'est la raison pour laquelle ils interpellent aujourd'hui la tutelle afin d'accélérer la concrétisation du partenariat envisagé avec l'opérateur étranger et de permettre aux employés de la compagnie, au chômage technique, de retourner au travail pour gagner leur croûte. H. S.