Moscou tente de relancer la polémique sur l'affaire des chasseurs que l'Algérie avait décidé de rendre à la Russie en raison de leur qualité douteuse, affirmant que la décision d'Alger est motivée par des raisons “politiques”. Le chef de l'Agence fédérale russe de l'industrie a affirmé, hier, que l'Algérie avait annulé la commande de 34 chasseurs russes Mig-29 d'un montant de 1,3 milliard de dollars pour des raisons “politiques” relatives à la “recherche d'alliés”. “Les raisons du refus, en ce qui concerne le contrat algérien, sont plutôt d'ordre politique”, a relevé Andreï Doutov dans une interview au quotidien russe Vedomosti, confirmant au passage les informations de presse sur l'annulation de la commande. “Ce ne sont pas des questions de production. Chaque pays cherche des alliés et le secteur des armements, c'est aussi la recherche d'alliés”, a ajouté le chef de l'Agence fédérale. Des sources proches du dossier à Alger rejettent catégoriquement cette explication soulignant que cette affaire est close et que le problème a été définitivement réglé, lors de la visite officielle du président Abdelaziz Bouteflika en février dernier à Moscou. L'Algérie considère qu'il s'agissait d'un problème technique lié à la qualité des appareils russes et non politique, ont ajouté ces sources. M. Doutov a, par ailleurs, affirmé que le secteur aéronautique russe ne souffrira pas de cette annulation car le “ministère de la Défense de Russie envisage d'acquérir ces avions”. Le reste des contrats avec l'Algérie, qui portent notamment sur la livraison d'avions de combat Soukhoï Su-30 MK et de Yak d'entraînement, n'est “pas menacé”, a-t-il toutefois précisé. R. B.