Cet établissement hospitalier, le cinquième du genre réalisé en Algérie, s'occupera également de la formation médicale, paramédicale et de la gestion hospitalière et n'est qu'à une phase de transition pour une promotion en CHU. Le directeur général de l'EHS, Ouanès Touati, qui a organisé à l'occasion de l'ouverture du nouvel hôpital une visite guidée au niveau des différents services pour les journalistes, était fier de présenter entre autres le service de réanimation dont chaque lit est doté d'un appareil de réanimation. Outre la structure imposante, l'équipement de l'EHS avec 80 milliards de centimes a dépassé le coût de réalisation qui est de 75 milliards de centimes. Cela témoigne de l'investissement consenti pour l'amélioration de la prise en charge des malades dans un objectif d'autonomiser les habitants de cette wilaya en matière de prise en charge sanitaire. C'est d'ailleurs un défi personnel que le directeur général lance devant la presse. Cet objectif ne sera atteint que par le recrutement de 72 spécialistes pour la mise en fonction de tous les services. D'ailleurs cet équipement, fortement coûteux, ne sera mis en fonction qu'après un cycle de formation obligatoire du personnel par le fournisseur dans un souci de rationalisation et de constance des équipements. Le directeur général de l'EHS soulignera que cet équipement ultra sophistiqué apporte, non seulement le confort aux malades et au personnel, mais aussi une nouvelle façon de gestion. Le personnel affecté sera composé, essentiellement, de contractuels. Les prestations seront payantes avec des tarifs à déterminer de la sorte qu'ils assurent l'autofinancement de la structure. La gestion est donc différente des autres hôpitaux publics. Ce nouvel hôpital comprend 12 services d'hospitalisation dont la chirurgie cardio-vasculaire, la chirurgie maxillo-faciale et la neurochirurgie. Outre les services médico-techniques, dont notamment un scanner 16 barrettes, une mammographie et un laboratoire entièrement équipé pour les analyses médicales, anatomie, pathologie et un centre de transfusion sanguine. La centrale de stérilisation, qui dispose d'un écran tactile, est la seule du genre au niveau de l'est algérien, selon le chef de service. Et d'ajouter : “Le personnel n'a pas droit à l'erreur.” Le laboratoire d'analyses de bactério-parasitologie dispose d'appareils préprogrammés pour le traitement d'analyses diverses de 100 malades par heure. Actuellement, 13 spécialistes assurent les consultations spécialisées mais un seul service d'hospitalisation, la traumato-orthopédie, est fonctionnel. Les autres le seront avec l'arrivée progressive des autres spécialistes, rassure le directeur général lors du point de presse organisé à la fin de cette visite guidée. Hélas, au lieu de la verdure, cette belle structure est implantée au milieu de centaines de gourbis qui n'ont pu être délocalisés. Non seulement, ils donnent une image hideuse de l'environnement immédiat mais posent même un problème de santé publique. A. Boukarine