Faute d'un CEM, les quelque trois cents collégiens résidant dans la localité d'Aïn Beïda, rattachée à la commune de Hammam Bou-Hadjar, sont obligés de parcourir quotidiennement six kilomètres pour rejoindre leurs bancs de classes. Une situation qui perdure et qui pénalise aussi bien les élèves que leurs parents qui sont obligés de mettre la main dans la poche durant tout le long de la saison scolaire. Des dépenses de plus qui viennent ainsi porter un coup dur à leur pouvoir d'achat qui est tombé au plus bas depuis déjà belle lurette. En effet, en raison d'une saturation du tissu urbain de la cité des thermes entourée de terres agricoles arables, les autorités locales se sont rabattues sur Aïn Beïda, une localité limitrophe à la grande Sebkha et située à six kilomètres de la commune mère. Dans un premier temps, on y a injecté quelques logements sociaux, logements évolutifs, des lotissements destinés à l'autoconstruction ainsi que quelques équipements publics, à l'image des annexes de la poste et de l'APC, une maison de jeunes qui est mise en veilleuse en l'absence d'un programme d'activités et ce, en plus de deux écoles primaires dont une existe depuis l'ère coloniale. Il va sans dire que faute d'une cantine scolaire digne de ce nom, les élèves nécessiteux prennent leurs rations de repas dans une salle de classe aménagée à cet effet. Aussi, dans le cadre du programme des cent locaux à usage professionnel initié par le président de la République, une dizaine de locaux ont vu le jour et ont été attribués aux postulants, alors qu'un projet portant sur la réalisation d'une vingtaine d'autres est en cours de réalisation. Pour satisfaire les nombreuses demandes des postulants, la municipalité a élaboré un projet portant sur le plan d'occupation du sol de la localité d'Aïn Beïda et qui sera entériné après le délai fixé à la population pour apporter ses propositions. Il sera donc judicieux de prévoir un CEM, une cantine scolaire et d'autres structures d'utilité publique, comme une salle de soins qui demeure une nécessité absolue et ce, en remplacement de celle existante qui est exiguë et qui ne peut faire face à une démographie sans cesse grandissante dans cette localité qui est appelée à devenir la nouvelle ville de Hammam Bou-Hadjar. Un statut déjà préconisé par les pouvoirs publics dans un passé récent, à l'occasion de la visite de nombreux représentants des gouvernements qui se sont succédé. M. Laradj