Le chef de l'armée libanaise, le général Michel Sleimane, a annoncé, dans un entretien publié jeudi dernier, sa décision irrévocable de quitter le commandement de l'armée en août en raison des divergences entravant son élection à la présidence, vacante depuis novembre. Dans un entretien publié par le quotidien As-Safir, le général Sleimane a affirmé “en avoir eu assez des divergences autour de sa nomination comme candidat présidentiel de consensus”. Le général Sleimane a “récemment informé le Conseil militaire de sa décision irrévocable de se retirer le 21 août prochain” et qu'il “n'attendra pas jusqu'au dernier jour de son service à l'armée pour qu'il soit mis à la retraite le 21 novembre 2008”, affirme le journal en citant le chef de l'armée. La date du 21 août permet au général Sleimane de “profiter de son solde de congés accumulés”, précise As-Safir. Le général Sleimane, considéré comme neutre, fait figure de candidat de consensus à la présidence du Liban, mais son élection bute contre un conflit entre la majorité antisyrienne et l'opposition proche de Damas et Téhéran quant au partage du pouvoir. Le Liban, sans chef d'Etat depuis la fin de novembre, est en proie à une crise politique depuis plus d'un an. Le chef de l'armée a “commencé à se sentir humilié”, son élection “étant suspendue à un consensus interne devenant chaque jour de plus en plus difficile et à un consensus arabe quasi impossible”. “Je n'ai aucun désir de prolonger (mon mandat) et personne ne peut m'obliger à faire quoi que ce soit”, a-t-il déclaré. Interrogé sur sa désignation comme chef de l'Etat, il a affirmé: “Je l'avais acceptée et je continue à le faire pour servir mon pays et apporter une solution, mais si mettre fin à mon mandat à la tête de l'armée pouvait faciliter un consensus sur un autre candidat, alors je ne serais jamais un obstacle.” R. I./Agences