Le personnel du lycée Omar-Mellak de Ouled-Yaïch (wilaya de Blida) est en grève depuis hier, suite à l'agression d'un adjoint de l'éducation de l'établissement. Ce mouvement de protestation a été décidé devant le laxisme affiché par la tutelle dans ce cas flagrant d'injustice. En effet, le 23 avril dernier, M. T., surveillant, a été enlevé devant son domicile par deux individus dont l'un était armé, à bord d'un véhicule tout-terrain, appartenant à l'Etat, aux environs de 21h30. Le véhicule était conduit par un certain Azzi Hassen, militaire actif de son état, qui a menacé par arme à feu la victime. Pris de peur, Meddah Tayeb s'est jeté de la voiture sans pour cela décourager ses ravisseurs qui l'ont poursuivi et tenté de l'écraser. N'était l'intervention des locataires de la cité des 1 000-Logements, l'issue aurait été fatale. Evacué vers l'hôpital Mitidja par la Protection civile, le surveillant sera gardé en observation toute la nuit. Son cas nécessitera 12 jours d'incapacité. Les ravisseurs ont été localisés par les services de sécurité et ont été présentés devant le parquet de Blida trois jours après. “Depuis cette date, aucune suite n'a été réservée à cette affaire”, nous ont indiqué les enseignants du lycée. Pis, Meddah Tayeb a reçu une convocation pour passer devant le tribunal de Blida pour incitation de mineurs à la débauche. Il se trouve que l'agresseur a une sœur scolarisée dans cet établissement, qui accuse le surveillant de harcèlement sexuel. Chose que réfute les enseignants et les travailleurs du lycée, qui nous ont remis une attestation de reconnaissance dans laquelle est mentionné le comportement exemplaire de cet adjoint de l'éducation.Pour les grévistes, il s'agit d'un cas flagrant d'injustice. Ils estiment que leur mouvement de débrayage durera jusqu'à la traduction des agresseurs devant le tribunal de Blida. Par ailleurs, ils ont décidé du gel des examens du troisième trimestre. Comme ils observeront un sit-in devant le tribunal de Blida, le 18 mai prochain. Le directeur de l'éducation de la wilaya de Blida nous dira, pour sa part : “Cette affaire est entre les mains de la justice et qu'en l'état actuel des choses, nous ne pouvons que nous soumettre à ses conclusions.” M. A.