L'état de délabrement, de dégradation et de délaissement, dans lequel se trouvent de nombreux cimetières de la wilaya d'Oum El-Bouaghi en dit long sur le respect des vivants envers les disparus. Sinon, comment expliquer l'absence de prise en charge par les services concernés de l'entretien des cimetières dont certains sont devenus des lieux privilégiés pour le pâturage des troupeaux ? Au chef-lieu de wilaya, alors que le cimetière du centre-ville (Sonatiba 750-Logements) est bien entretenu (allées revêtues, clôture dans les normes, bonne organisation de l'espace…) parce que donnant sur deux cités connues (An Nasr et Sonatiba), celui surplombant le village Mohamed-Lakhdar (périphérie nord du chef-lieu de wilaya) demeure dans un état laissant vraiment à désirer en dépit de son ancienneté par rapport à celui du centre-ville. Son implantation sur le mont de Sidi Rghiss n'aurait jamais dû être approuvée par les services de l'urbanisme et de l'aménagement du territoire à cause des difficultés d'accès pour les piétons et pour les véhicules. Le site est exposé à une érosion permanente avec absence totale de routes revêtues, prolifération remarquable de mauvaises herbes et absence d'éclairage. Mais, puisqu'il existe, ne mériterait-il pas un entretien dans les normes afin de permettre aux citoyens de rendre visite à leurs morts dans la dignité ? À l'ouest du chef-lieu de wilaya, plus exactement à Souk Naâmane, 90 km d'Oum El-Bouagh, le cimetière situé à l'entrée de la ville, demeure complètement délaissé avec sa clôture déglinguée et les espaces encore libres complètement jonchés de mauvaises herbes. En l'absence d'aménagements et d'entretien, cet ancien cimetière présente, plutôt, un aspect “fantomatique” ! Enfin, au nord-est du chef-lieu de wilaya, c'est-à-dire à Berriche (ex-Jean-Rigal), le cimetière municipal localisé en dehors de l'agglomération, continue à causer un véritable blocage de la route nationale menant vers Annaba et Souk-Ahras, à chaque fois qu'il y a un convoi funèbre. K. Messâad