La création de banques islamiques préoccupe le député MSP Mouloud Hachimane, qui a demandé au ministre des Finances, à travers une question orale, la possibilité d'ouvrir des guichets pour ces organismes financiers dans les banques publiques. Le ministre chargé des relations avec le Parlement, répondant à la place de son collègue des Finances, Karim Djoudi, en mission à Washington, a annoncé que la banque émiratie Salam recevra bientôt un agrément pour activer en Algérie. La banque El Baraka, Citibank et Sofinance opèrent déjà dans le pays. Il a affirmé, en conséquence, que l'Etat “fournit toutes les facilités légales pour la création de banques islamiques qui connaissent une forte demande de la part des citoyens”. Il a cité, en référence, des lois en vigueur en la matière dont celle sur la monnaie et le crédit, l'ordonnance sur le crédit-bail et celle relative à la création de sociétés à capital risques. Il a révélé que l'Association des banques et des établissements financiers prépare un projet de texte relatif aux financements alternatifs et islamiques. Le député a usé de son droit au commentaire pour soutenir que 6 250 milliards de centimes sont conservés en dehors du circuit financier formel, car leurs propriétaires ne veulent pas bénéficier du taux d'intérêt, contraire aux règles de l'Islam. “Il est utile de canaliser cet argent dans les banques islamiques” a-t-il suggéré. Le ministre a dit ne pas donner foi à une statistique non officielle. Il a ajouté que le ministère des Finances n'a pas le pouvoir d'obliger les responsables des banques à ouvrir des guichets pour les banques islamiques. À une question sur les mesures prévues par l'Etat pour permettre aux élus locaux d'accéder au nouveau système de rémunération intégré dans la nouvelle grille des salaires de la Fonction publique, M. Khoudri a indiqué que le gouvernement a œuvré dans ce sens. Il a rappelé, toutefois, qu'en principe, le mandat électif est gratuit au regard de l'article 27 du code communal. Les indemnités versées représentent des remboursements de frais de représentation de l'élu, de l'ordre de 15 000 dinars pour les P/APC et 50 000 dinars pour les P/APW. Il a reconnu que parfois, les élus qui percevaient des salaires relativement importants souffrent d'un grand manque à gagner. D'autant que leur carrière est gelée durant leur mandat. Ils ne bénéficient donc pas des promotions liées au poste. “Ces questions seront réglées dans le cadre de la nouvelle grille des salaires de la Fonction publique et du nouveau code communal”. S. H.