La lutte qu'a menée l'Algérie seule, durant toute une décennie contre ce fléau, aura eu le mérite de tirer la sonnette d'alarme et de donner lieu à une “guerre contre le terrorisme” à l'échelle planétaire. Alors que d'aucuns s'attendaient à ce que l'Algérie soit épinglée par le Conseil des droits de l'Homme des Nations unies, notamment sur les questions liées à la liberté du culte d'autant que la polémique sur l'évangélisation en Algérie s'est traduite par la fermeture de plusieurs églises à travers le pays et l'expulsion d'un pasteur, il n'en fut rien. Bien au contraire, le bilan présenté par le chef de la diplomatie algérienne a convaincu de la bonne gestion de cet épineux dossier des droits de l'Homme, et mis en valeur les améliorations enregistrées par notre pays en la matière. Les représentants d'une cinquantaine de pays et d'organisations internationales, qui ont pris part à cette session de l'Examen périodique universel (EPU) du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU, ont apprécié positivement l'expérience algérienne. En dépit du terrorisme résiduel, qu'elle continue de combattre sans relâche, Alger a tenu à se conformer à ses engagements internationaux et à agir dans le respect des droits de l'Homme. La lutte qu'a menée l'Algérie seule, durant toute une décennie contre ce fléau, aura eu le mérite de tirer la sonnette d'alarme et de donner lieu à une “guerre contre le terrorisme” à l'échelle planétaire. Quant au maintien de l'état d'urgence, Mourad Medelci le justifiera par le fait que les conditions ayant conduit à son instauration n'ont pas encore disparu. D'ailleurs, rien dans la vie quotidienne n'indique que l'Algérie est sous état d'urgence, tant qu'“aucun centre de détention n'échappe au contrôle du juge, aucun n'échappe à la portée de la loi”, dixit le ministre des Affaires étrangères. La liberté de culte, objet pendant quelques semaines de contestations d'évangélistes, est garantie en Algérie, et en ce sens “des mesures ont été instaurées afin de prévenir les dépassements et les dérapages et assurer une saine compréhension de la religion”, dans le respect mutuel entre les différentes communautés. Ceci étant, aucun pays n'est exempt de critiques sur cette question des droits de l'Homme, tant des chantres en la matière, à l'exemple des Etats-Unis, se retrouvent décriés par l'ensemble des ONG de défense des droits de l'Homme pour leurs agissements dans la base de Guantanamo. K. A.