L'élimination des déchets à travers les 22 décharges brutes ou sauvages, de la wilaya de Bordj Bou-Arréridj, s'effectue à ciel ouvert par combustion spontanée ou provoquée, ce qui produit des fumées nauséabondes et une pollution atmosphérique à grande échelle. Les mesures prises pour faire face au problème des décharges publiques qui polluent l'atmosphère, au niveau de certains endroits des centres urbains, dans les communes de Bordj Bou-Arréridj, ne semblent pas être la priorité des autorités communales. Les 370 tonnes par jour d'ordures ménagères, générées par l'activité humaine, ne subissent aucun tri ni enfouissement ou compostage. Cette quantité représente une source de pollution et de nuisance importante pour l'environnement. L'élimination de ces déchets à travers les 22 décharges brutes ou sauvages, de la wilaya de Bordj Bou-Arréridj, s'effectue à ciel ouvert par combustion spontanée ou provoquée, ce qui produit des fumées nauséabondes et une pollution atmosphérique à grande échelle. Compte tenu de la composition variée des déchets urbains, leur combustion et leur dégradation dans le temps donnent lieu à une multitude de polluants atmosphériques et souterrains qui affectent le milieu. Selon la direction de l'environnement, les principaux polluants atmosphériques qui affectent la zone environnante sont les oxydes d'azote, le monoxyde de carbone, les composés organiques volatiles non méthaniques, les matières particulaires, le dioxyde de soufre et, enfin, les déchets toxiques à odeurs nauséabondes. Les habitants sur l'axe de ces sites, choisis sans aucune étude préalable (étude d'impact sur l'environnement), se plaignent de la dégradation continue de leur cadre de vie en raison de la fumée et de l'odeur nauséabonde qui envahissent leurs habitations et champs. “Une pluie de micro-déchets tombe du ciel. On ne peut ni ouvrir les fenêtres ni rester longtemps dehors. L'odeur est tellement forte qu'il nous arrive de ne pas manger le soir”, tente de nous expliquer un habitant de Aïn Trab. Selon les chimistes, ce genre de procédé est un “convertisseur multiplicateur et diffuseur de pollutions”. Ces spécialistes ont détecté jusqu'à 2 000 composés nouveaux dans les fumées des incinérateurs. Ces composés, inexistants dans les déchets d'origine, résultent de combinaisons chimiques dues à la combustion. Cela montre que les fumées qui seront rejetées dans l'atmosphère ne sont pas toutes connus et ont un effet nocif certain sur la santé . Le cas de la décharge de Boumergued, au chef-lieu de wilaya, située à proximité de zones urbaines, dans une cuvette géographique et qui reçoit plus de 100 tonnes par jour de déchets solides, toxiques et encombrants, n'est qu'un exemple. Cette décharge rend l'atmosphère irrespirable à longueur de journée à l'entrée est de la ville de Bordj Bou-Arréridj, sur la RN5 et dans toutes les zones d'habitations à plusieurs kilomètres à la ronde. Chabane Bouarissa