Plusieurs établissements de la capitale étaient, hier, encore paralysés. Les enseignants affiliés à la Coordination des lycées d'Alger maintiennent la pression pour faire aboutir leurs revendications, évidemment au détriment des élèves qui risquent de connaître un troisième trimestre blanc. Ne lâchant pas prise, des délégués des établissements secondaires se sont rassemblés dans la matinée d'hier sur le perron du lycée technique Ibnou-El-Haïthem, au Ruisseau. Au cours de cette manifestation, les protestataires ont réaffirmé leur volonté de poursuivre leur mouvement jusqu'à la satisfaction totale de leurs revendications. A en croire le porte-parole de la CLA, le ministère de l'Education ne ménage aucun effort dans la mise en œuvre de sa “stratégie” d'intimidation. Outre la ponction sur salaire, les enseignants grévistes viennent d'être destinataires, selon la même source, d'une mise en demeure. Les PES protestataires estiment qu'ils ne sont pas concernés par cette mesure, du moment qu'ils sont toujours en grève. Au troisième jour de débrayage, des délégués des lycées en grève tiendront aujourd'hui un sit-in devant le siège du ministère de l'Education nationale où ils entendent demander une audience au ministre. En fait, les lycéens et notamment les classes terminales, se sentent abandonnés entre les revendications des uns et le mutisme des autres. Jusqu'à quand ? Le ministère affirme que les doléances des PES dépassent ses attributions. Le problème devra être posé carrément au niveau du gouvernement, puisqu'il s'agit d'une augmentation des salaires du simple au double. La Coordination des lycées d'Alger s'obstine. Les enseignants affiliés à la CLA, qui ont boycotté les examens, ont violé en fait le contrat moral tacite passé avec leurs élèves. Les parents d'élèves souhaitent que le ministre Benbouzid désamorce cette crise qui n'a que trop duré du temps de Salah Noureddine. Ils refusent que leur progéniture soit utilisée comme bouc émissaire. R. H.