Un arrêté interministériel signé le 6 mai entre trois départements vient couronner le travail de la commission qui a procédé à la révision de la liste des médicaments remboursables. Interrogé hier à ce sujet, en marge de la célébration de la Journée internationale de la sage-femme, le ministre de la Santé publique, de la Population et de la Réforme hospitalière, M. Abdelhamid Aberkane, a indiqué que son département ainsi que les ministères du Commerce et du Travail et de la Protection sociale ont élaboré une nouvelle liste de médicaments à laquelle ont été ajoutés des produits pharmaceutiques, aussi bien importés que génériques, que la CNAS devra rembourser. Selon M. Aberkane, l'actualisation de la liste par cette commission vise à assurer aux malades les médicaments essentiels, le remboursement à 100% et la gestion rationnelle des dépenses destinées aux médicaments. Il a également affirmé que son ministère multiplie les invitations en Algérie de spécialistes étrangers afin de réduire la facture de la prise en charge à l'étranger. S'adressant aux sages-femmes, le ministre qui a qualifié la situation actuelle de son secteur de “honte nationale” a déclaré que celles-ci (les sages-femmes) sont au cœur de la réforme du système de santé. Il a mis l'accent sur leur “rôle essentiel dans les programmes nationaux, notamment celui lié à la protection de la santé maternelle et infantile”. Un rôle primordial dans la promotion de la santé et dans le contrôle de la croissance démographique. Il a néanmoins relevé que les efforts consentis par les 6 000 sages-femmes recensées sur le territoire national sont loin d'être suffisants. D'où la décision du ministère de la Santé, a souligné M. Aberkane, de mettre en place un plan de carrière et de procéder à la régularisation administrative des sages-femmes en vue de revaloriser ce métier. Une revalorisation qui restera peut-être tributaire de l'embellie financière attendue par ce secteur dont le budget commence à peine à emprunter une courbe ascendante après avoir connu une baisse de moitié en 20 ans, entre 1980 et 2000. R. M.