Celui-ci prévoit des avantages et autres facilitations accordés aux employeurs qui effectuent des recrutements parmi ces diplômés. Le ministère du Travail de l'Emploi et de la Sécurité sociale semble plus que décidé à réduire davantage le taux de chômage en Algérie. Outre la révision du code du travail, le département de Tayeb Louh a mis en œuvre un nouveau dispositif en direction des entreprises. Il s'agit des avantages et autres facilitations accordées aux employeurs qui effectuent des recrutements parmi les diplômés. Ainsi, l'Etat offre à l'entreprise qui fait travailler un détenteur d'un diplôme, une aide de 12 000 DA pendant une année. En termes plus clairs, les pouvoirs publics assureront une contribution sur le salaire mensuel du nouvel employé de 12 000 DA durant l'année. Si la société recrute le diplômé pendant une année, il sera établi ce qui est appelé un contrat aidé. Celui-ci prévoit un salaire de 12 000 DA durant la première année. Au bout de la seconde année, le montant de cette aide de l'Etat sera de 10 000 DA et de 8 000 DA à la troisième année de recrutement. M Louh précise que les recrutements des jeunes diplômés dans le cadre du dispositif d'aide à l'insertion professionnelle, adopté récemment par le Conseil de gouvernement, entreront en vigueur à partir de juin 2008. Le dispositif de création d'activités au sein de l'Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes (Ansej) et du Fonds national d'assurance chômage (Fnac) permettra, lui aussi, de créer près de 85 000 postes d'ici la fin 2009. Dans un autre registre, l'entreprise bénéficie d'une baisse du taux de cotisation à la Sécurité sociale de 28 et de 36 %. L'idée recherchée est de développer la dynamique de l'emploi. Pour chaque recrutement, la loi de finances prévoit aussi une baisse des taux d'impôt que s'acquittent annuellement les entreprises. Par ailleurs, le ministère vient d'achever un avant-projet de code du travail. Des négociations sont envisagées avec le patronat pour discuter les différentes solutions à même de lutter contre les méfaits du secteur informel dont souffrent énormément les opérateurs économiques. Le texte de loi stipule une meilleure souplesse et autres facilitations au profit des sociétés. Des corrections du code de travail, notamment l'article 73, entre autres, lié à la réintégration des travailleurs après leur licenciement sont également projetées. Ce sont là les quelques annonces faites par M. Tayeb Louh lors de la cérémonie de remise des médailles du mérite industriel. La Fondation pour l'industrie nationale algérienne (Fina) et la Confédération algérienne du patronat (Cap) ont remis conjointement des distinctions à 11 entreprises spécialisées dans divers domaines d'activités. Les sociétés sélectionnées ont contribué, selon les initiateurs, au développement de l'économie nationale. Tayeb Louh a, dans son intervention, rappelé la décennie noire 1990-1999 marquée par une décroissance de -2% et une inflation de 29%. Programme de mise à niveau de 44 millions d'euros Pendant cette période, souligne-t-il, il n'a été créé que 40 000 postes d'emploi/an. Aujourd'hui, se réjouit-il, la moyenne de création d'emplois se situe entre 350 000 et 400 000 postes/an pour la période 2000-2007. En revanche, les objectifs que s'est tracés le ministère du Travail, avertit M Louh, ne peuvent être concrétisés sans une économie efficiente et qui ne se fonde pas uniquement sur les recettes des hydrocarbures. L'autre point noir évoqué par le ministre concerne, en effet, les exportations hors hydrocarbures qui ne dépassent pas le milliard de dollars. Pour sa part, M. Mustapha Benbada, ministre des PME/PMI et de l'Artisanat, a vanté le mérite de ces entreprises qui, en dépit d'un environnement complexe, continuent à participer au développement économique et social du pays. Le ministre a mis l'accent sur les efforts consentis par ces opérateurs pour améliorer davantage la qualité du produit, leur productivité et leur performance. Il a rappelé les 450 entreprises qui ont bénéficié d'un programme de mise à niveau lancé avec l'Union européenne. Un nouveau programme d'un montant de 44 millions d'euros est en outre arrêté. Ces actions ont pour objet d'améliorer la qualité de la production de ces sociétés, leur technique de gestion, le management, la maîtrise des coûts. La partie européenne contribuera à hauteur de 40 millions d'euros, alors que l'Algérie financera jusqu'à 3 millions d'euros. Les PME, quant à elles, participeront avec une enveloppe de 1 million d'euros. Ce programme de mise à niveau des entreprises, dénommé Meda 2, a pu être possible après le success story du précédant programme de développement des PME/PMI algériennes. Il s'agit du programme Meda 1 qui a été financé a hauteur de 57,9 millions d'euros. Le nouveau programme, qui propose la mise à niveau durable des petites et moyennes entreprises à l'horizon 2017, a pour but de créer les conditions pour une concurrence saine entre les entreprises, la promotion de leurs ressources humaines et le renforcement de leur soutien financier. La 4e édition du mérite industriel s'est penchée sur 11 domaines d'activité. La Fina et la Cap ont récompensé l'ancien ministre de l'Habitat, M. Aouchiche Abdelmadjid, et elles lui ont remis la médaille du mérite industriel pour les services rendus au pays. Le comité communication et formation a choisi le groupe de presse El Watan pour les divers investissements réalisés. La banque El Baraka a été primée pour les avancées effectuées dans le secteur de l'économie, en particulier les finances. Les comités agro-industrie et chimie ont remis les médailles respectivement au groupe Batouche (transformation des viandes) et Bel Col SPA (fabrication de colles industrielles). Le comité Physiques a opté pour la société HB technologies qui fabrique les cartes magnétiques… Les résultats économiques tels que le chiffre d'affaires, la création d'emplois, la tendance vers l'exportation du produit et le déploiement au niveau national… sont, entre autres critères, l'éligibilité fixée pour le trophée du mérite industriel. Badreddine KHRIS