La wilaya de Bordj Bou-Arréridj a commémoré avant-hier le 136e anniversaire de la mort d'El-Mokrani, au cours d'une rencontre consacrée aux étapes de l'insurrection de 1871 et à la répression sanglante qui s'abattit sur le peuple algérien à cette époque. El-Hadj El-Mokrani avait envoyé, le 14 mars 1871, une “déclaration de guerre” par laquelle il avertissait qu'il s'apprêtait à combattre, a indiqué un intervenant, précisant que le 16 mars suivant, “à la tête de 6 000 hommes, il attaque Bordj Bou-Arréridj et oblige les Français à évacuer la place”. Cette insurrection fut rejointe, le 6 avril 1871, par cheikh El-Haddad, chef spirituel de la confrérie Rahmania composée de près de 200 tribus. Le mouvement s'étendra sur tout l'Est algérien pour parvenir jusqu'au centre du pays, mais El-Mokrani décède le 5 mai 1871, après deux mois de combat. Son frère Boumezrag l'enterre et continue le combat jusqu'en janvier 1872, date à laquelle il est arrêté et envoyé au bagne de Cayenne, en Nouvelle-Calédonie, comme le furent également cheikh El-Haddad, son fils Aziz et un nombre considérable de combattants.