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L'insurrection… pour le respect de la culture et de l'histoire
Commémoration du 138ème anniversaire de la mort d'El Mokrani
Publié dans La Tribune le 05 - 05 - 2009


De notre envoyée spéciale à Bordj Bou Arréridj
Karima Mokrani
Commémoration aujourd'hui du 138ème anniversaire de la mort de cheikh el hadj Mohamed El Mokrani, chef de l'insurrection de 1871. Les wilayas de Bordj Bou Arréridj et de Béjaïa reprennent leur voyage dans l'histoire. Celle d'El Mokrani, le djouad des Ath Mokrane, de sa famille… mais aussi de toute l'Algérie qui s'oppose à l'occupation, à l'oppression… et affirme son attachement à la nation, aux racines. «Benjamin Stora lui-même affirme que l'insurrection d'El Mokrani est une des plus importantes avant le déclenchement de la guerre de libération nationale en 1954», rappelle Mohand Arezki Ferrad, écrivain et historien, ayant à son actif plusieurs ouvrages sur l'histoire de l'Algérie mais aussi sur la culture et la poésie kabyle. El hadj El Mokrani –qui était bachagha, après la mort de son père Al Khalif Ahmed, en 1853 à Marseille, de retour de La Mecque- déclare ouvertement la guerre aux Français, non sans appeler à la révolte de tous les notables de toute l'Algérie. L'insurrection d'El Mokrani se voulait celle des notables comme elle était celle du peuple. C'est là où résidait la dangerosité de l'homme. «Si les notables avaient tous répondu à l'appel, la France aurait quitté l'Algérie bien avant 1962», soutient l'historien, convaincu que c'est cet appel à la mobilisation des notables qui a fait que la France réplique avec férocité à la résistance d'El Mokrani. C'est toute la famille des Mokrani qui a été donc sanctionnée et, avec elle, des populations entières de l'Algérie, de Souk Ahras à Cherchell. El hadj El Mokrani est tombé au champ d'honneur le 5 mai 1871, moins de deux mois après le déclenchement de l'insurrection. Son frère Boumezrag, qui a pris le relais, est déporté en Nouvelle-Calédonie avec de nombreux autres membres de la famille. Les Mokrani s'éparpillent un peu partout dans le pays (exil interne) et en Tunisie, ainsi que dans d'autres pays (exil externe) et changent, pour beaucoup d'entre eux, de nom pour fuir la répression coloniale. Ce qui explique la présence de
différentes branches de la famille dans toutes les wilayas du pays (Petite et Grande Kabylie, Bordj Bou Arréridj, Jijel, Tlemcen…), Nouvelle-Calédonie… et même en Australie et en Amérique. Les descendants de la famille étaient même privés d'aller à l'école. Abderrahmane Mokrani appelle cela «l'extermination de l'autochtone». «C'était un véritable génocide historique. Dépossession de tous les biens et de toutes les ressources, exil forcé des chefs, séquestrations, prisons, famine… et déportation en Nouvelle-Calédonie», précise-t-il. Abderrahmane Mokrani n'est pas un historien mais il a consacré des années à reconstituer l'arbre généalogique de la famille, des Chams jusqu'aux Sanhadja, les Zirides, les Hammadides (l'époque qui a vu les membres de la famille assurer des charges importantes : sultans et gouverneurs), Qalaa Beni Abbas qui est le socle de la famille, etc. Abderrahmane précise que les descendants de la famille ne sont pas seulement ceux qui portent le nom Mokrani; il y a aussi les Amokrane, Ben Mokrane, Ouled Amokrane, Mokrane, Ouennoughi, Bournane, Guendouze, Abdesselame, Zidane… et bien d'autres qui ont pris d'autres noms pour échapper à la terreur. Des poèmes kabyles, repris par l'écrivain Mouloud Mammeri, décrivent l'homme qu'était el hadj El Mokrani, avec son épée et ses bottes, et avant lui ses parents et ses aïeux.
Les poèmes décrivent aussi la situation désastreuse de la population algérienne qui a payé un lourd tribut en raison de l'insurrection menée contre le colon français. Mohand Arezki Ferrad reprend ces poèmes, les utilise comme source de l'information historique et projette de les traduire en arabe.


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