C'est dans la kalâa des Beni Abbès (Ighil Ali), située dans la wilaya de Béjaïa, juste à côté de ses limites administratives avec la wilaya de Bordj Bou Arréridj, que se sont tenu, hier, les festivités commémoratives du 158e anniversaire de la mort d'El Hadj Mokrani. Les associations El Mokrani de Bordj Bou Arréridj, théâtre de l'insurrection de 1871, et Nadi El Mokrani de Béjaïa, wilaya où ce grand combattant est enterré, se sont toutefois entendu pour une ouverture officielle, lundi soir, des manifestations commémoratives dans la ville de Bordj Bou Arréridj. Des activités auront également lieu dans ce cadre, durant deux jours, dans la capitale des Bibans. Le programme arrêté aura lieu au complexe culturel de la ville, marqué, notamment, par des expositions de photographies d'époque. La commémoration du 158e anniversaire de la mort d'El Mokrani, dans la kalâa des Beni Abbès, donnera lieu, de son côté, à des conférences et des débats mettant en valeur le lien historique des combats menés par les peuple algérien et palestinien et ce, dans le cadre de l'événement « El Qods, capitale éternelle de la culture arabe ». Les thèmes de trois conférences, animées par des historiens, dont l'écrivain et journaliste Laïd Mokrani ont été choisis de sorte à faire un parallèle entre la lutte de l'Algérie pour son indépendance, qui a fait tache d'huile dans les pays opprimés d'Afrique et d'Asie, notamment en Palestine occupée. « Nous avons aussi tenu à mettre en relief le rôle des intellectuels et des artistes arabes, poètes, écrivains et autres, lors des luttes armées, dans la transmission du message du combat du peuple algérien dans le monde arabe et dans d'autres continents », a indiqué Laïd Mokrani, également secrétaire général de l'association El Mokrani de Bordj Bou Arréridj. Les festivités commémoratives prévues près d'Ighil Ali donneront également lieu, les 6 et 7 mai, à une visite de la citadelle qui abrite la tombe d'El Mokrani et des manifestations sportives, dont un semi-marathon et un tournoi de football.