Le conseil d'administration de l'EGT Est a entériné, lors de sa dernière session, la décision de reprise de l'hôtel El-Hidab, cédé à un particulier il y a 2 années. À l'issue de cette décision, prise sur requête de la direction de l'entreprise, il faut s'attendre à une action du groupe public Gestour, l'agent fiduciaire de l'Etat pour le secteur du tourisme, auprès du ministère des Participations et de la Promotion des investissements. Une fois l'accord de ce dernier accordé, le dossier sera soumis au conseil des participations de l'Etat que préside le chef du gouvernement, seul habilité à trancher sur la décision finale dans les opérations relatives au transfert du patrimoine des entités publiques. L'EGT qui a un droit légal et contractuel sur la gestion de l'hôtel jusqu'au paiement de la totalité du montant de cession par l'acquéreur, notamment durant les 5 premières années, reproche à l'acquéreur une série de griefs. Nos sources citent, en premier lieu, le retard dans le paiement des échéances, étant donné que l'hôtel a été cédé avec paiement de 30% de la valeur de cession à la signature du contrat et le reste à terme. Les auditeurs de l'EGT Est soulèvent également ce qu'ils considèrent comme la dégradation du site, le non-respect du business plan de reprise et le non-paiement des cotisations sociales. Une commission d'auditeurs s'est déplacée sur les lieux et a dressé un état peu reluisant sur la situation de l'établissement. Selon des informations confirmées, le repreneur, une entreprise de droit privé aux activités diverses, a entrepris des démarches auprès des banques en hypothéquant ses biens pour bénéficier de crédits nécessaires afin de faire face à un important cash-flow généré par ses différents investissements. Nos sources ont infirmé la nouvelle selon laquelle même l'hôtel El-Hidab aurait été hypothéqué. Les auditeurs dépêchés par l'EGT Est ont vérifié auprès des différents établissements financiers le non-fondement de ces rumeurs. Pour rappel, l'hôtel El-Hidab, un très beau 3 étoiles, situé en plein-centre de la ville de Sétif, soit au niveau du parc d'attractions, fut le premier établissement hôtelier public privatisé. L'échec de sa privatisation ne discrédite nullement les réformes économiques, en général, mais plaide pour une adaptation des procédures et des mécanismes aux réalités du terrain afin de préserver les intérêts et de l'Etat et des repreneurs. Cela n'empêche pas des observateurs d'appeler que la copie concernant certains secteurs, comme celui de l'hôtellerie publique généralement en bonne santé, soit revue et corrigée. Mourad KEZZAR