Le cerisier, qui représentait à une époque mémorable chez les agriculteurs de Kabylie une source importante de subsistance qui les mettait à l'abri du besoin au fil du temps, a revêtu un caractère socioculture au point où on lui consacrait une fête chaque année. Malheureusement, ces derniers temps et notamment avec les changements climatiques brusques, cet arbre est menacé de disparition par des maladies diverses. C'est donc dans le souci de sauver cette richesse et perpétuer ainsi une tradition ancestrale menacée de disparition que se sont réunis les responsables locaux (APC) avec les agriculteurs et producteurs de cet arbre en vue d'organiser la fameuse fête des cerises avec l'objectif principal d'évaluer le taux réel de production de ce fruit dans la commune et connaître la préoccupation des agriculteurs, notamment dans la lutte contre les maladies relatives au produit en matière de traitement ainsi que les dispositifs mis par l'Etat dans ce domaine. Contrairement à l'olivier, cette autre richesse de la région, le cerisier, ne s'adapte que sur les hauteurs et les terrains humides. Il n'aime pas les grands froids en période de floraison, ni les grandes chaleurs en été. Occupant une surface d'environ 400 ha dans la daïra, 150 dans la commune, cette quantité est loin d'égaler la production à l'époque où les conditions étaient réunies et qui faisaient de la région l'une des premières productions de cerises (avec Aïn El Hammam et Beni Yenni) à travers le pays. Cependant, si l'on compare ce même chiffre à celui des cinq dernières années, l'on constate qu'il s'améliore. A. Belmiloud