Il a prétendu avoir remis les dossiers au barreau d'Alger tels qu'il les a reçus des mains des avocats, rejetant la balle à l'actuel secrétaire d'Alger qui, à son tour, nie en bloc ces accusations. C'est le consulat de France qui a mis à nu cette affaire en constatant qu'un des avocats a déjà obtenu un visa pour une épouse sous un prénom différent, il en informe les avocats concernés auxquels il sera retiré immédiatement le visa. Rebondissements et révélations fracassantes dans l'affaire des fausses femmes d'avocats et des visas Schengen qui leurs ont été délivrés par le consulat de France. Le procureur de la République a procédé au retrait du passeport de l'ancien secrétaire du barreau de Blida démis de ses fonctions en 2005, qui a été présenté devant lui en même temps que le secrétaire du barreau d'Alger. Le procureur a par la suite renvoyé l'affaire aux services de police pour enquête. La justice attend, en effet, de recevoir le corps du délit, en l'occurrence les actes de mariage, l'identité des femmes qui ont été présentées comme les épouses des avocats et la liste de ces derniers impliqués dans cette affaire. Ces pièces seront remises à la police et par la suite entre les mains de la justice, une fois que le consulat de France déposera officiellement plainte. “Chose qui se fera incessamment”, croit-on savoir. Devant le procureur, le mis en cause a déclaré qu'il s'est effectivement occupé, à leur demande, de dossiers de visas de certains avocats de Blida, niant son implication dans la délivrance d'actes de mariage falsifiés permettant à des femmes d'obtenir le visa Schengen en se faisant passer pour les épouses des avocats. Il a prétendu avoir remis les dossiers au barreau d'Alger tels qu'il les a reçus des mains des avocats, rejetant la balle à l'actuel secrétaire d'Alger qui, à son tour, nie en bloc ces accusations. Selon certaines sources, les visas ont été délivrés moyennant 4 500 euros. C'est le consulat de France qui a mis à nu cette affaire en constatant qu'un des avocats a déjà obtenu un visa pour une épouse sous un prénom différent, il en informe les avocats concernés auxquels il sera retiré immédiatement le visa. Ces derniers, pour se prémunir, déposent plainte contre l'ex-secrétaire du barreau de Blida. À la suite de quoi, une enquête est déclenchée. Jeudi, le conseil de l'ordre des avocats de Blida s'est réuni, en session extraordinaire, autour de cette affaire, arrêtant le principe de mesures disciplinaires à l'encontre des avocats concernés. Contacté, le bâtonnier de Blida, Me Bouamama, nous déclare que le barreau se réunira à nouveau en session extraordinaire, une fois édifié sur tous les tenants et les aboutissants de ce dossier, considérant d'ores et déjà que “ces avocats ont manqué de vigilance et de clairvoyance” en ne tenant pas compte des soupçons qu'il y avait à l'égard de l'ancien secrétaire et qui l'avaient poussé à mettre fin à ses fonctions, il y a trois ans. Me Bouamama affirme que cette décision prise, il a transmis une correspondance au consulat de France et au barreau d'Alger leur demandant de ne pas prendre en compte les dossiers de visas ne contenant pas son cachet personnel. Notre interlocuteur soutient qu'il va prendre attache avec le consulat de France à qui il reproche d'avoir contacté individuellement les avocats impliqués dans cette affaire pour avoir remis leur dossiers de visas à une personne qui n'est plus en service, au lieu d'en informer directement le barreau de Blida. Pour l'instant, on parle de neuf avocats ayant traité avec le mis en cause, mais le bâtonnier de Blida nous confie que leur “nombre est beaucoup plus important”. Affaire à suivre. De ntre envoyée spéciale NISSA HAMMADI