Répondant à une question orale d'un député sur la suspension de l'opération d'ouverture du capital du CPA, M. Karim Djoudi, ministre des Finances, a soutenu que l'arrêt de l'ouverture du capital du CPA est une mesure préventive prise par les autorités publiques pour protéger le marché, vu la crise mondiale actuelle. Le ministre a rappelé que plusieurs banques candidates à l'ouverture du capital du CPA ont pâti de la crise des subprimes et ne seront capables d'évaluer l'impact de cette crise qu'après un certain temps. C'est pourquoi nous avons pris cette mesure préventive. À une question sur la Bourse d'Alger, il a répondu que ce marché souffre d'un manque de liquidité, essentiellement en raison du nombre réduit de titres en circulation qui se limite aux actions de Saidal et de l'hôtel El-Aurassi. Le marché des titres a connu, selon lui, une embellie avec une hausse dans les émissions de titres obligataires. Il compte 9 entreprises, 28 émissions et un montant global d'émission de 178 milliards de dinars. Pour la relance de l'activité du marché boursier, le ministre a rappelé l'introduction de trois titres obligataires sur le marché boursier. Il n'a pas dit mot sur la redynamisation de la Bourse via l'introduction d'autres entreprises en Bourse, faisant croire à la persistance de tergiversations concernant le développement de ce marché. À la fin des années 90, une liste d'une vingtaine d'entreprises avait été confectionné en vue de leur introduction en Bourse. Ce processus avait été interrompu faute de vision claire sur le développement de la Bourse qui est resté du coup pendant longtemps un marché “liluptien”, enflé aujourd'hui uniquement par les titres du Trésor et les obligations. N. R.