D'après des statistiques établies par leurs soins, les services de la Gendarmerie nationale ont traité 3 705 affaires de crime organisé au cours des quatre premiers mois de l'année 2008. En effet, en l'espace de quatre mois seulement, les éléments de la Gendarmerie nationale ont procédé à 6 418 arrestations et ce, dans le cadre du trafic de drogue et de véhicule, de la contrebande, de l'immigration clandestine et enfin, de l'émission de fausse monnaie. Néanmoins, ces chiffres sont en baisse par rapport à la même période de l'année 2007, au cours de laquelle avaient été traitées, toujours dans le même cadre, 3 811 affaires qui avaient abouti à des arrestations record atteignant ainsi 13 116 personnes appréhendées. S'agissant du trafic de stupéfiants, un axe majeur de la lutte contre le crime organisé, le nombre d'affaires traitées au cours des quatre premiers mois de l'année en cours a atteint 1 060 cas, ce qui a mené à l'arrestation de 1 702 personnes, parmi elles 1 260 ont été écrouées et à la saisie de 5 143 tonnes de résine de cannabis en plus de 1 830 psychotropes. Sur la même période, les éléments de la Gendarmerie nationale ont traité 1 615 affaires de contrebande, 699 affaires d'immigration clandestine, 42 affaires de fausse monnaie et 289 affaires de véhicules maquillés. La densité des affaires traitées, des arrestations et des saisies effectuées ne reflète pas, comme on pourrait le croire, une augmentation de la criminalité mais plutôt, un renforcement de la lutte contre le crime organisé, notamment par la volonté des services de la Gendarmerie nationale mais surtout par la modernisation des techniques d'investigation. En effet, nous avons appris auprès de la cellule de communication de la Gendarmerie nationale qu'un important effectif est en train de suivre à l'étranger des formations très spécifiques afin de répondre aux besoins. Nous citerons à titre d'exemple les formations en techniques de reconstitution faciale ce qui permettrait d'identifier des cadavres en état de décomposition avancé, en analyse ADN, en cybercriminalité ou encore en analyse de peinture ce qui permettrait de retrouver des véhicules recherchés à partir d'une trace de peinture laissée. La Gendarmerie nationale, qui dispose déjà d'un réseau informatique d'empreinte digitale bénéficiera bientôt d'un système d'information nationale qui est un réseau informatique interne et qui permet de communiquer en audio-visuel et qui dispose également d'un service de messagerie électronique instantanée. Ce nouvel outil permettra de rendre toutes les informations accessibles par les services de la Gendarmerie nationale partout sur le territoire. De plus, il présente un gain de temps considérable, ce qui optimise l'efficacité et les résultats des investigations. Amina Hadjiat