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Escalade à Berriane
DEUX MORTS, DES DIZAINES DE BLESSES ET DES DEGÂTS CONSIDERABLES
Publié dans Liberté le 18 - 05 - 2008

En dépit des appels à la retenue, les violences sont montées d'un cran, hier, malgré les efforts des services de sécurité à rétablir l'ordre dans cette localité.
La première image qui s'offre aux voyageurs transitant par Berriane, en empruntant la RN1, est celle hideuse de ces innombrables colonnes de fumée noirâtre montant vers le ciel. C'est celle des maisons, commerces et matériel roulant incendiés.
Epouvantable image de désolation d'une charmante ville qui ne mérite pas ce sort. La brigade de la gendarmerie et le tribunal situé juste en face, protégés par un important cordon de sécurité, donnent l'impression d'être absents car on ne sait par quoi où par où commencer tant les “champs de bataille” étaient nombreux et disséminés.
La configuration géographique compliquait encore plus les interventions. Il semblerait que les forces de sécurité, tous corps confondus, partaient d'une fausse appréciation de la situation, tant elles étaient assaillies par une foule qui, aux quatre coins du vaste territoire de la daïra, suppliait d'être secourue. Ce qui était loin des possibilités des forces de sécurité, très en deçà des besoins réels au vu de la complexité de la situation. Le siège de la daïra, transformé en QG par la commission de sécurité de la wilaya, fut lui aussi assiégé par une importante foule criant au secours pour leurs familles en danger de mort.
Il aura fallu l'intervention personnelle du wali qui sortit sur le perron, engageant une sorte de dialogue apaisant, dans lequel il donna instruction devant la foule au chef de sûreté de wilaya de dégager sur place des effectifs pour aller secourir les familles des plaignants. Sur ce, une information tomba comme un couperet. Un second citoyen sexagénaire, M. Daghour Brahim, agressé au couteau dans son domicile au quartier El-Madagh, a rendu l'âme après une horrible agonie à l'hôpital. “Où est l'Etat ? Que font les services de sécurité pour nous protéger ? Nous sommes en train d'être exterminés en silence, voilà la vérité, écrivez-le, vous les gens de la presse”, hurlait de toute ses forces un membre de la famille du défunt devant des dizaines de gendarmes, stoïques. “Nous exigeons que toute la vérité soit faite sur ces évènements et que tous ceux qui ont une responsabilité dans cette tragédie soient traduits devant la justice et qu'ils payent en conséquence de la gravité de leurs actes”, lance au visage un citoyen, la tête recouverte d'un large bandeau et le pull complètement ensanglanté. “Ces évènements sont un petit peu le produit de la coupable politique de magnanimité de la justice devant les criminels et bandits de tous bords. Sinon comment expliquer que tous ceux dont la culpabilité était avérée dans les évènements passés soient sortis par la grande porte du palais de justice. Où est la rigueur de l'Etat ?” enchaîne un autre. “Nous sommes des Algériens et avons le droit d'être protégés comme tous les citoyens de ce cher pays, pourquoi nous abandonne-t-on ?” interroge un vieil homme, les yeux en larmes et la voix presque inaudible. Pour en revenir aux évènements, et au vu de ce que nous avons constaté de visu, des dizaines de demeures ont été pillées, saccagées et incendiées, des locaux commerciaux privés ont connu le même sort ainsi que des véhicules, camions et bus complètement calcinés. Nous avons même été témoins de l'incendie et en plein centre-ville d'un camion de gros tonnage, et ce, à quelques mètres des forces de sécurité.
Pour ce qui est des arrestations, nous avons pu avoir confirmation de la bouche du lieutenant colonel de la gendarmerie, d'une dizaine de personnes interpellées. Au niveau de l'infirmerie, une vingtaine de blessés sont à déplorer, dont deux dans un état jugé grave et transférés à l'hôpital de Ghardaïa. Il est à souligner qu'au moment où nous rejoignons Ghardaïa, nous avons croisé un important convoi des forces antiémeutes de la Gendarmerie nationale qui faisait route vers Berriane.
L. KACHEMAD


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