Bien que rassuré par le président de la République qui avait annoncé au lendemain du séisme du 21 mai 2003 que les sinistrés qui ont perdu des membres de leurs familles seront les premiers relogés, des sinistrés de cette catégorie n'ont rien vu venir encore. C'est le cas de Saïd Djillali, père de huit enfants, qui a perdu une fille lors du séisme, mais qui continue à vivre dans un chalet à Figuier. Il n'est pas le seul puisque ils ont 26 familles au niveau de la wilaya à se retrouver dans cette situation paradoxale. La raison de leur éviction des listes des bénéficiaires est qu'ils étaient locataires chez des privés ne disposant pas d'actes enregistrés et publiés. Des arguments qui ne les ont pas convaincus d'autant plus que ces sinistrés sont en possession de contrats de location sous-seing privé établis en bonne et du forme chez des notaires. Et de ce fait ils se considèrent comme “des occupants légaux”, répondant ainsi aux conditions d'octroi par l'article 4 du décret 03-314 du 16/09/2003 fixant les conditions d'octroi des aides aux sinistrés. Celui-ci précise en effet que “les propriétaires et les occupants légaux des habitations concernées (effondrées, ndlr) peuvent opter pour une aide à la reconstruction, pour une aide à l'acquisition d'un logement pour le relogement définitif dans les programmes de logements sociaux locatifs réalisés par l'Etat”. Les responsables de la wilaya nous ont indiqué que seuls les contrats et les actes enregistrés sont concernés précisant que ces cas seront pris en charge dans le cadre du social. Ce que refusent ces citoyens qui se sentent lésés précisant qu'ils sont victimes “de la bureaucratie et d'une interprétation erronée d'un texte législatif”. M. T.