Faute d'avoir obtenu le OK pour un relèvement de ses tarifs, la Sonelgaz a, en effet, une nouvelle fois recouru, la cinquième depuis 2004, au marché financier local. Cet emprunt obligataire du groupe Sonelgaz, qui a démarré ce 1er juin et qui a donné lieu à une vaste opération de communication, doit permettre d'assurer des investissements estimés à quelque 1 352 milliards de DA sous-tendus notamment par un accroissement de la consommation de 5% à 6% en moyenne annuellement. Le montant de l'emprunt obligataire de 2008 comme déjà présenté est cette fois-ci de 25 milliards de dinars répartis en 5 millions d'obligations d'une valeur nominale de 5 000 DA. De 2004 à 2006, les 4 précédents emprunts obligataires institutionnel et grand public avaient permis de lever 57 milliards de dinars dont 15 pour le seul emprunt grand public, ce qui montre malgré tout l'attrait qu'avait suscité cette opération. Financièrement, le groupe Sonelgaz a été quasiment acculé à trouver des sources de financement puisque nous apprenons qu'au niveau de la direction régionale d'Oran, lors d'une présentation de l'emprunt obligataire, que pour l'exercice 2007 le montant des investissements a dépassé de plus de 15 milliards de dinars le chiffre d'affaires réalisé en 2007. Alors que ce chiffre d'affaires est en évolution de 41% par rapport à 2006. C'est dire l'importance des investissements que doit réaliser Sonelgaz pour mener à terme certains de ses grands projets comme les centrales électriques de Koudiet Eddraouche, celle de Terga, dont une partie de la production sera destinée à l'exportation. Dans le domaine des transports également, des projets structurants et importants sont prévus comme la réalisation d'une ceinture de gaz d'est en ouest devant combler le déficit du taux de pénétration du gaz, la ceinture d'électricité d'est en ouest de 400 KB, etc. Des projets qui par ailleurs dans la production de l'électricité devrait éviter le spectre du délestage durant l'été. Une éventualité que nos interlocuteurs n'ont pu écarter de façon catégorique. Localement, la direction régionale d'Oran a d'ores et déjà enregistré aux premiers jours, 10 emprunts obligataires. Par le passé, Oran se classait seconde juste après Alger pour ce qui est des montants levés. Mais cette année, l'imposition de cet emprunt peu avoir un effectif négatif ou du moins diminuer l'attrait que suscitaient les précédentes opérations. Toujours au niveau local, il faut savoir que la Sonelgaz doit faire face en même temps à d'énormes pertes occasionnées par le piratage qui lui a coûté, en 2007, 60 milliards de centimes alors que les créances atteignaient 100 milliards de centimes. F. BOUMEDIENE