À l'initiative de l'association Lueur d'espoir d'aide aux malades cancéreux, s'est tenue, dernièrement, à l'école paramédicale de la ville de Djelfa, une journée d'étude et d'information sous le thème : “Travail de l'infirmier dans une unité d'oncologie”. À cet effet, plusieurs exposés ont été présentés par une équipe de spécialistes emmenés par le Dr Smaïli du centre anticancéreux (CAC) de Blida. Ils visent essentiellement à préparer le corps médical et les futurs infirmiers qui devront faire preuve de patience, de concentration, d'un grand sens d'observation et de qualité humaine indéniable pour accompagner de la meilleure façon qui soit les malades dans leur long et pénible combat pour la survie. Pendant près de 4 heures de débat, ces cancérologues passeront en revue tous les aspects relatifs à la lutte contre ce problème de santé publique dont sont atteints 250 000 algériens et qui a fait 30 000 nouveaux cas rien qu'en 2007, soit 4 000 de plus en 2006. Ainsi, dans leurs communications, les intervenants se sont attelés à montrer l'importance de la prévention et des aspects thérapeutique et psychologique dans toute stratégie de lutte contre le cancer. Parlant de stratégie, l'association caritative Lueur d'espoir, créée en 2005 et présidée par le Dr Bellabes, se fixe pour objectif d'accompagner les malades cancéreux et leur apporter toute l'assistance morale nécessaire qui leur permettra de mieux accepter “la fatalité”. Ces malades, dont le chiffre aurait, depuis longtemps, dépassé le cap des 2000 cancéreux sur le territoire de la wilaya, sont parfois livrés à eux-mêmes et éprouvent toutes les peines du monde à atteindre les centres anticancéreux de Blida et d'Alger, très sollicités pour les examens en chimio et radiothérapies. À ce titre, le premier rôle de l'association consiste justement à coordonner ce mouvement et à servir d'intermédiaire entre les patients qu'ils acheminent en deux rotations hebdomadaires et les structures hospitalières accueillantes débordées qui doivent donc faire face à un nombre considérable de malades cancéreux. À titre indicatif, le CAC de Blida, qui totalise 17 longues années d'expérience dans le domaine, avait accueilli pas moins de 757 patients en 2004. C'est pour faire obstacle à ce phénomène ravageur, première cause de mortalité en Algérie, que les responsables du secteur ont décidé d'ouvrir une quinzaine de centres de lutte contre le cancer à travers le pays. Ce projet entre dans le cadre du programme national de prévention et de lutte contre le cancer, qui doit s'étaler jusqu'en 2009. À ce sujet, cette journée d'étude et d'information était l'occasion pour les organisateurs d'annoncer l'ouverture prochaine d'une unité d'oncologie à Djelfa. Cette unité, qui élira probablement domicile de façon transitoire dans l'unité d'hémodialyse, appelée à déménager, sera dirigée, dans un premier temps, par un médecin oncologue, deux médecins généralistes et plusieurs infirmiers et bénéficiera de l'appui et de l'expérience du CAC de Blida. Elle aura pour principal objectif de tenter de diagnostiquer les tumeurs cancéreuses à un stade précoce, prendre en charge la chimio de première lignée moins coûteuse, atténuant ainsi les risques d'aggravation de la maladie tout en réduisant la facture des soins. Une bonne nouvelle en perspective pour les milliers de patients et de patientes de la wilaya qui ont longtemps souffert des allers et retours de la grande pression des centres anticancéreux des wilayas du Nord. S. OUAHMED