Une quarantaine d'opérateurs économiques algériens, notamment du secteur privé, ont participé à la rencontre de partenariat organisée jeudi à Tunis pour examiner les opportunités d'affaires entre les deux pays et aplanir les éventuelles contraintes de terrain. Encadrée par la Chambre algéro-tunisienne de commerce et d'industrie, la rencontre constitue un cadre d'échange entre opérateurs des deux pays sur le climat des affaires dans les deux pays, d'exploration de synergies entre les économies des deux pays, et de discussions sur les voies et moyens d'aplanir les contraintes de terrain, notamment tarifaires et procédurières, gênant la fluidité des courants d'échanges commerciaux et industriels. Les deux parties sont unanimes à souligner la faiblesse des échanges maghrébins en général, et entre les deux pays particulièrement, au regard des larges potentialités existantes, et à réaffirmer la nécessité de re-fondation de cette relation commerciale dans le sens d'une dynamisation des échanges, tout en gardant à l'esprit la logique d'intérêt mutuel devant l'animer. Les volumes d'échanges entre les deux pays restent très en deçà de leurs réelles capacités, estime M. Moncef Othmani, coprésident, pour la partie algérienne, de la Chambre algéro-tunisienne. Evoquant l'amélioration du climat des affaires en Algérie, M. Othmani a signalé que la batterie de réformes, mise en place tout au long de la dernière décennie, englobant tous les secteurs, notamment réglementaire, financier et fiscal, et qui arrive à son parachèvement, a donné naissance à un secteur privé performant. M. Othmani relève l'existence de 800 opérateurs tunisiens recensés en Algérie, dont 126 dans la production industrielle, 108 dans l'import-export, et 130 dans les services qui font de la Tunisie le premier pays étranger en termes d'implantation sur le territoire algérien. Ces données, “même en deçà des attentes”, traduisent le degré d'ouverture du climat des affaires en Algérie, mais aussi la volonté des pouvoirs publics de promouvoir ses relations économiques, particulièrement avec ses voisins, a affirmé M. Othmani en signalant un projet, en phase de maturation, de création d'une zone de libre-échange algéro-tunisienne. M. Rédha Hamiani, président du Forum des chefs d'entreprise (FCE), a expliqué qu'un projet de nomenclature de produits devant bénéficier de l'exonération totale de droits et taxes, à la faveur de cette zone de libre-échange, était actuellement soumis aux milieux d'affaires algériens pour consultation. Synthèse R. E.