“Je suis prêt à parler directement avec M. Bush”, a dit Ahmadinejad au terme d'une réunion de son gouvernement. En soufflant le chaud et le froid, l'Iran n'a en fait cherché qu'à dialoguer avec Washington, directement sans intermédiaire, ce que les Etats-Unis ont toujours refusé de faire, bien que souvent leurs diplomates aient échangé des points de vue secrètement, loin des médias. “Téhéran n'a pas besoin de médiateur pour les discussions avec Washington et il est bien prêt pour les discussions directs”, a affirmé le président iranien. Washington a rompu ses relations avec l'Iran dans les années 1980 après la prise en otages de 52 diplomates américains à Téhéran. Ahmadinejad a cependant averti que l'Iran “coupera la main” de tous les agresseurs s'ils s'attaquent aux installations nucléaires iraniennes. “Avant même que les ennemis mettent le doigt sur la gâchette, les forces armées iraniennes leur couperont la main”, a-t-il averti. Les missiles lancées lors de derniers tests “constituent seulement une petite partie des capacités iraniennes de défense”, a fait part le président iranien, ajoutant que “si c'est nécessaire, nous montrerons d'autres parties de nos capacités dans le futur”. L'Iran visera 32 bases américaines et le cœur d'Israël en cas d'attaque contre son territoire, a déclaré un haut responsable iranien, conseiller du guide suprême Ali Khamenei. Zolnoor est le représentant adjoint du Guide au sein des Gardiens de la révolution, l'armée d'élite du régime islamique qui contrôle les armements les plus puissants, dont les missiles de longue portée capables de frapper Israël ou les bases américaines dans le Golfe. Les Etats-Unis et leur allié régional Israël n'ont pas exclu d'attaquer des sites nucléaires iraniens pour empêcher l'Iran d'obtenir l'arme atomique. Les pays occidentaux redoutent en effet que le programme nucléaire civil de Téhéran ne cache un volet militaire. À ce titre, ils réclament l'arrêt de l'enrichissement d'uranium, une mesure exclue par le régime islamique qui dément chercher à obtenir l'arme nucléaire. D. B./Agences