Dans un rapport établi par la commission du tourisme, de la pêche et de l'artisanat, qui devrait être présenté ce lundi à l'APW à l'occasion de sa 4e session ordinaire ouverte mercredi dernier, il est souligné qu'en dépit des difficultés et des conditions défavorables traversées par la région, une certaine dynamique est relevée dans le domaine des structures touristiques, ce qui augure un avenir meilleur pour le secteur, si toutefois les obstacles notifiés dans ledit rapport sont levés. Ces derniers ont trait essentiellement au problème des actes de propriété, à l'accès au crédit bancaire, aux coupures fréquentes d'eau et d'électricité, insuffisances dans la gestion des structures hôtelières, à l'absence d'un marché de la main-d'œuvre spécialisée et au défaut de classification des différents hôtels existants. L'afflux phénoménal d'estivants dans la wilaya ces dernières années a montré l'étendue des retards accumulés dans le domaine touristique, puisque l'essentiel des arrivants s'installe dans des camps, des structures éducatives ou des logements et villas loués par des particuliers. Dans une allocution faite devant les élus de l'APW, le wali a rappelé que les capacités d'accueil de cette wilaya, qui dispose de 120 km de côte et de forêts, demeurent insuffisantes pour répondre à la forte demande, rappelant que durant la saison estivale de 2009, la wilaya a accueilli 13 millions d'estivants. Celle-ci compte actuellement 24 hôtels d'une capacité de 2 018 lits et de 21 autres structures (camps, auberges…) d'une capacité de près de 5 400 lits. En outre, 4 hôtels d'une capacité de 236 lits sont en cours de réception. Le rapport de la commission précise que l'ensemble des structures hôtelières n'est pas classé, sachant que celles-ci ne réunissent pas les conditions réglementaires requises. La moitié des hôtels se trouve au niveau du chef-lieu de wilaya, alors que le reste est disséminé principalement dans les communes d'El Aouana, Sidi Abdelaziz, Emir Abdelkader, Ziama Mansouriah et Oued Adjoul. Il sera, par ailleurs, relevé le retard accusé par les grandes communes d'El Milia et Taher dans ce domaine. Hormis huit, le reste des vingt communes ne dispose d'aucune structure hôtelière devant répondre aux besoins croissants, tant pour le tourisme balnéaire que celui de montagne, dans une région avec des forêts qui comptent parmi les plus belles du pays. Les structures d'appoint ne disposent pas non plus d'assez de lits à même de répondre convenablement à la demande. Les quatre auberges de jeunes existantes totalisent 300 lits, alors que la vingtaine de camps de toile offrent 5 109 lits. L'état des lieux du secteur montre que le concours des particuliers participe grandement à la réussite des saisons estivales puisque l'afflux demeure en constante progression en dépit de l'insuffisance de l'offre. Mais ce nouveau commerce, qui échappe à tout contrôle et à toute fiscalité, devient de plus en plus gourmand. D'année en année, les prix de location ne cessent d'augmenter, au point de constituer un véritable écueil pour une certaine classe d'estivants, mais qui cependant demeurent bien plus économique qu'un séjour en hôtel pour une famille nombreuse.