Après un report à deux reprises, le président de la République rencontrera ce samedi à l'Université des sciences et techniques Houari-Boumediène (Bab Ezzouar) les maires du pays. Une rencontre perçue comme une volonté affichée de faire du corps des élus, une institution crédible à la mesure des aspirations du peuple. Une autre manière pour le chef de l'Etat de tendre la main à la plus petite autorité de l'Etat qu'est l'APC et de replacer celle-ci à sa juste valeur. Redonner au maire sa véritable mission de premier magistrat de la commune. Cette rencontre vient, il faut le rappeler, à la suite d'une formation suivie par plus de 1 500 élus et qui a permis à la grande majorité de se doter d'un savoir en matière de gouvernance locale. “Une formation très positive” comme en témoigne l'un de ces élus Mokhtar Bourouina, P/APC de Sidi M'hamed. Ce dernier estime que l'initiative du président de la République de rencontrer les élus est une chose excellente. “Ce n'est qu'une suite logique dans les démarches de l'Etat de se rapprocher des élus du peuple. Elle vient donc en appoint des débats sur le code communal qui touchent à leur fin et dont les politiciens pensent que cela aboutira à de plus larges prérogatives aux élus locaux. Elle reflète nettement la volonté politique de redonner à l'élu du peuple la place qui lui échoit. Cette rencontre a pour objectif de permettre de concrétiser la volonté qu'on croyait a un certain moment perdue”, a souligné le maire. Abordant le sujet relatif à la concrétisation du programme du président de la République, l'élu de Sidi M'hamed n'a pas caché ses sentiments en tant que militant du FLN et représentant de ce parti qui a clairement affiché son soutien pour le 3e mandat du président Bouteflika. “Personnellement je considère que la rencontre avec le président Bouteflika est un catalyseur qui m'encouragera davantage à surpasser mes capacités pour le bien de la commune que je dirige. Le chef de l'Etat a souvent parlé du rôle de l'élu, un message assez éloquent pour lever le déséquilibre produit depuis quelque temps. Nous avons toujours cru, nous les élus, à cette volonté des instances du pays de donner plus de prérogatives, car nous sommes dotés d'une double casquette à savoir des élus du peuple et des représentants de l'Etat dont nous défendons les biens”. Ali fares