Le général Mohamed Ould Abdel Aziz est au centre de toutes les attentions en Afrique. Chef de la junte qui a renversé mercredi le président démocratiquement élu en 2007, il a rencontré un émissaire de la Ligue arabe, puis une délégation de l'Union africaine, qui a d'ores et déjà annoncé “suspendre la Mauritanie jusqu'à ce que le pays retrouve un gouvernement constitutionnel”. Le général était un proche du chef de l'?tat mauritanien déchu, Sidi Ould Cheikh Abdallahi. C'était le chef de la garde présidentielle. Il est d'ailleurs à l'origine de la mise en place de ce bataillon qu'il dirige depuis le régime Ould Taya (1984-2005). Il a transformé ce corps de l'armée en élément particulièrement influent sur la vie politique mauritanienne, la garde présidentielle étant déjà à l'origine du coup d'?tat militaire ayant renversé le président Maaouiya Ould Taya en août 2005. Ould Abdel Aziz a fait partie de la junte qui a dirigé le pays de 2005 à 2007 avant de donner le pouvoir aux civils à la suite d'élections démocratiques saluées par la communauté internationale. Il s'était distingué ensuite par son soutien actif à la candidature d'Ould Cheikh Abdallahi en 2007. Voulant se soustraire à son influence, le président l'avait remplacé par décret mercredi dernier. Mal lui en était pris, quelques heures plus tard, le général prenait la tête des putschistes. Sa caserne jouxte le palais présidentiel à Nouakchott. D. B./Agences