Après les éliminations successives, les derniers espoirs algériens tenteront, ce soir à Pékin, de réaliser des performances honorables à même de redorer le blason terni de l'athlétisme algérien. Manseur Nadjim, une des révélations du 800 m avec de bons chronos, sera le premier à fouler la piste du national stadium de Pékin à partir de 19h (12h à Alger). Auteur de 1'44''75 cette saison, il figure dans la première série, où ses chances de qualifications semblent réelles. En effet, hormis le Russe, Yuriy Borzakovskiy, champion olympique en titre, les autres athlètes n'ont pas un niveau supérieur à l'Algérien. En dépit de sa jeunesse, 20 ans, et de son inexpérience, Manseur peut tirer son épingle du jeu. C'est, du moins, l'avis de Sid-Ali Sabbour, l'ancien décathlonien, aujourd'hui entraîneur au sein de la délégation algérienne. Il est à espérer que ce jeune homme ne cède pas à la pression, surtout qu'il s'agit de sa première participation à ce niveau de la compétition. Seul le premier de chaque série et les huit plus rapides se qualifieront aux demi-finales. Nabil Madi, qui sera dans la huitième série, est plus rôdé à ce genre d'épreuves. Il aura affaire à des adversaires qu'il connaît et dont le niveau est sensiblement égal au sien, à l'image du Bahreïni Ali Belal Mansoor, du Kenyan Lalang Boaz Kiplagat, et du Marocain Bensghir Yacine. Madi compte bien passer en demi-finale au moins. Quant à Antar Zerguelaïne, terriblement déçu de son élimination en demi-finale du 1 500 m, sa participation demeure incertaine. Contacté hier, son coach Amar Brahmia nous a déclaré que la décision allait être prise dans la journée d'hier après avis médical. “Nous tiendrons une réunion avec le staff médical algérien à l'issue de laquelle nous déciderons de sa participation”, a affirmé Brahmia. Pour rappel, Zerguelaïne a couru le premier tour et la demi-finale du 1 500 m alors qu'il revenait de blessure. Ceci étant, il figure dans la seconde série, où le Soudanais Abubaker Kaki est donné comme le grand favori. Avec ses 1'42''69, ce jeune homme de 19 ans devrait survoler la distance, à moins d'une catastrophe. Des spécialistes voient en lui le digne successeur du recordman du monde de la distance, le Danois d'origine kenyanne, Wilson Kipketer. Ainsi, Antar Zerguelaïne, qui n'est pas un habitué du double tour de piste, est averti. Il y aura, enfin, le 5 000 m, qui a fait couler beaucoup d'encre au sujet du représentant algérien sur cette distance. C'est Ali Saïdi-Sief qui défendra les couleurs algériennes. Il s'alignera dans la deuxième série à partir de 20h35 (13h35 à Alger). Bien qu'il détienne le meilleur chrono sur la distance par rapport aux engagés dans sa sérié (12'50''72), Saïdi-Sief n'a réalisé que 13'22''59 cette saison. Il nous a déclaré : “Je ne suis pas venu pour faire du tourisme. Je compte bien disputer la finale. Aucun athlète ne fait peur et je ferai tout pour passer. Mon expérience me sera très utile.” Toutefois, il devra cravacher dur pour soutenir le rythme qu'imprimeront à la course l'Ethiopien Cherkos Abrahem, auteur cette saison de 12'57''56, et l'Ougandais Kipsiro Moses Ndiema, qui a réalisé un 12'54''70 cette année. Ali Saïdi-Sief devra cravacher dur pour espérer faire partie des quatre premiers de la série qui se qualifieront directement ou des six meilleurs temps des deux demi-finales. K. A.