à l'instar des importants centres urbains du territoire national, la “mendicité professionnelle” prend des proportions alarmantes à travers la ville de Tissemsilt, sans que des mesures ne soient prises par les responsables concernés pour éradiquer ce fléau qui s'amplifie au fil des jours. En effet, tous les subterfuges sont mis en action par ces pseudo-sans-ressources, notamment la présentation d'une ordonnance médicale, un écriteau sur le sort de son auteur, etc. Le plus en vogue, des femmes mendiant accompagnées de bébés ou d'enfants assises sur les trottoirs des artères à grande affluence. Et selon la rumeur, la plupart des mendiantes se permettent même de louer des bébés à d'autres femmes plus démunies pour mieux toucher l'âme charitable qui, inconsciemment, encourage leur prolifération. Aussi, ce phénomène qui a pris une tournure préoccupante cible des bébés innocents devenus la proie de pratiques immorales avec la complicité de certains parents, attirés par l'apport du gain facile. Certaines soi-disant mendiantes s'affichent avec deux ou trois enfants en bas âge pour accentuer la pitié des passants, et il suffirait de voir ce triste spectacle, notamment devant les portes des mosquées, surtout le vendredi. Pour attendrir davantage le citoyen, ces chérubins sont couchés à même le sol sur un carton. Dans cette optique, il est utile de signaler que ces pratiques engendreront fatalement un danger d'ordre psychologique chez ces innocents qui seront imprégnés, au fil du temps, de cet “apprentissage” néfaste. Le phénomène existe bel et bien, il n'y a pas de solution miracle et il est temps d'agir énergiquement dans l'intérêt de tous. Que les services concernés prennent en charge ce phénomène en menant une vaste opération contre la pratique de la mendicité et les dépassements engendrés par celle-ci, particulièrement l'utilisation d'enfants en bas âge. ABED MEGHIT