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L'Algérie fêtera-t-elle l'Aïd le 1er octobre ?
Les supputations et la polémique peuvent commencer
Publié dans Liberté le 17 - 09 - 2008

En attendant de connaître la datte de Aïd El-Fitr dans deux semaines, place au doute et à la polémique bien connus puisque nous y avons droit chaque année.
Devenue presque une tradition, au grand dam des musulmans du monde entier, la polémique du jour de l'Aïd-el-Fitr a fait son lit à l'amorce même du premier jour de jeûne. Parti en rangs dispersés, le monde musulman a, comme à l'accoutumée, mis à nu toutes ses divergences en décidant de jeûner en trois vagues distinctes.
La Libye de Kadhafi a ouvert le bal en décrétant le Ramadhan une journée avant le reste des musulmans. En effet, la Libye a jeûné le dimanche 31 août, suivi, une journée plus tard, d'une grande majorité de pays musulmans, à l'image de l'Arabie Saoudite, l'Algérie, la France, ou encore l'Egypte, et la disparité des rangs ne s'arrête pas là puisqu'une troisième vague a suivi, à l'exemple du Maroc et du Pakistan qui ont commencé à observer le carême le 2 septembre. À la lumière de ce départ cafouillé, on présage une fin du Ramadhan identique. “Pourquoi tu veux que ça change”, s'emporte Zoubir, quinquagénaire et loin d'être un fana de la religion. Pour lui et pour beaucoup d'Algériens, à chaque Ramadhan, c'est la même litanie. “On rêve de jeûner tous ensemble comme une seule nation de l'islam, unie dans sa foi”, regrette Majid, étudiant en informatique. “Regarde les chrétiens, ils fêtent Noël en même temps et nous, on n'est pas fichu de célébrer l'Aïd en même temps que nos frères musulmans”, ajoute-t-il entre deux clics sur un site dédié à l'islam.
Rappelons que sur un plan strictement national, la polémique avait fait rage l'année dernière concernant la date de l'Aïd, mettant un peu plus les nerfs des Algériens à contribution. Entre déclarations, affirmations et calculs, les Algériens se sont perdus en conjecture en s'adonnant, à contrecœur, au jeu des spéculations. Vendredi pour l'astrophysicien Bonatero, l'ex-du Craag, samedi pour l'association Sirus des astronomes amateurs. Cependant, la bonne nouvelle pour le monde musulman vient des déclarations de l'astronome omanais, le docteur Sabbih Ben Rahmane Essaâdi, qui a daté le premier jour de l'Aïd-el-Fitr le 1er octobre prochain. Se basant sur des calculs liés aux mouvements conjugués de la Terre, du Soleil et de la Lune, ainsi que de l'influence des autres planètes sur le mouvement de la Lune, le docteur Essaâdi affirme que la naissance du croissant de choual coïncidera avec le 29 septembre prochain et plus précisément à 12h 28mn 13s d'où l'observation du croissant le jour suivant.
L'astronome omanais essayera, par ailleurs, de mettre les divergences entre les pays musulmans sur le dos d'une explication scientifique, ce qui contredit l'opinion générale qui veut que le désaccord des musulmans sur le début et la fin du Ramadhan trouve sa raison dans les méandres de la politique. Certains pays combinent l'observation du croissant avec d'autres moyens, comme des calculs astronomiques, des télescopes ou même le recours à un avion. Mais l'observation rituelle du croissant de lune reste la référence. Le début du mois diffère ainsi selon les pays, la Lune n'apparaissant pas au même moment partout et étant parfois difficile à discerner. Mais les divergences peuvent aussi avoir une portée politique, affirme l'analyste Diaa Rachwane, du Centre d'études stratégiques d'Al-Ahram, au Caire.
D'après lui, certains pays déplacent des querelles politiques sur le terrain religieux, comme la Libye l'a fait à maintes reprises pour se démarquer de l'Arabie Saoudite, avec qui elle entretient des relations houleuses. C'est aussi l'occasion, explique M. Rachwane, pour l'Iran d'affirmer son identité chiite face aux pays sunnites, ou pour des chiites de se démarquer de leurs compatriotes sunnites.
Le mufti d'Egypte, Ali Gomaa, avait appelé les pays musulmans il y a quelques années à unifier leur position sur le début du jeûne. Ces divergences de dates exaspèrent au plus haut point les musulmans du monde entier et plus particulièrement les Algériens qui estiment que loin de la façade de l'union sacrée autour d'une date pour un événement, qui est considéré comme l'un des plus importants dans le calendrier musulman, transparaissent les querelles et les dissensions entre des régimes arabes qui prennent toutes leurs pleines mesures à l'approche du mois du Ramadhan.
En Algérie, c'est l'autorité religieuse qui fixe le début et la fin du jeûne en fonction de l'apparition du croissant lunaire qui suit la nouvelle lune, décelée à l'œil nu, pour la première fois après le coucher du soleil, comme tient à le souligner Abdelkader, universitaire. “On doit se conformer aux décisions communautaires et toutes ces dissensions font partie de la fitna qui gangrène le monde musulman”, argumentera-t-il. Les avis restent pourtant partagés et nombre de personnes estiment que pour mettre le holà à cette surenchère, le mieux est de suivre La Mecque. D'autres, par contre, estiment que la politique ne doit pas prendre le pas sur la religion et qu'il faut se conformer à la charia islamique.
Saïd OUSSAD


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