Le comité de l'Union africaine (UA) sur la Libye était hier à Tripoli pour une nouvelle action diplomatique dans l'espoir de faire cesser les combats qui se poursuivent entre l'armée gouvernementale et les insurgés. Le comité de l'Union africaine (UA) sur la Libye était hier à Tripoli pour une nouvelle action diplomatique dans l'espoir de faire cesser les combats qui se poursuivent entre l'armée gouvernementale et les insurgés. Cinq chefs d'Etat membres de cette instance (le président sud-africain Jacob Zuma et ses homologues du Congo, du Mali, de Mauritanie et d'Ouganda) devaient rencontrer, hier à Tripoli, Kadhafi, puis des responsables de la rébellion dans leur fief de Benghazi. Cette action diplomatique s'inscrit dans l'espoir de faire cesser les combats qui se poursuivent actuellement. Au lendemain d'une réunion sur la crise en Libye à Nouakchott, et suivant la feuille de route adoptée en mars, les médiateurs de l'UA ont réitéré leur appel à «la cessation immédiate de toutes les hostilités», à «l'acheminement diligent de l'assistance humanitaire» et au«dialogue entre les parties libyennes». Selon leur communiqué, ils comptent également proposer une «période transitoire» pour l'adoption de réformes politiques censées éliminer les «causes de la crise actuelle» dans ce pays, théâtre de combats entre rebelles et forces de Kadhafi depuis la mi-février. A la veille de la rencontre, le chef du Congrès général du peuple (Parlement), Mohamed Zwei, a annoncé à Tripoli qu'un projet de constitution, en préparation depuis 2007, serait soumis à l'approbation des Libyens dès la fin de la crise. Après Tripoli, le panel de l'UA a prévu de se rendre à Benghazi (est) pour tenter de convaincre les rebelles de baisser les armes. Cette médiation africaine intervient au moment où les bombardements ont repris de plus belle dimanche autour de la ville d'Ajdabiya (est), prise en étau entre les forces loyalistes à l'ouest et les rebelles à l'est. Hier dans la matinée, une dizaine d'explosions ont été entendues successivement dans cette ville. Selon les médias, «plusieurs pick-up des insurgés armés de mitrailleuses et de lance-roquettes se dirigeaient vers la ville». «Il y a des bombardements intenses en provenance de l'ouest d'Ajdabiya» depuis des positions loyalistes, a témoigné un habitant. L'Otan a annoncé pour sa part qu'elle avait continué à frapper au cours des dernières 24 heures des dépôts de munitions et des armes lourdes des forces loyalistes, utilisés pour se réapprovisionner et bombarder la ville de Misrata assiégée depuis près d'un mois et demi. Néanmoins, le secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen, a estimé qu'«il n'y a pas de solution militaire au conflit libyen», soulignant la nécessité de trouver «une solution politique». Ainsi, au moment où les bavures de l'Otan qui ont émaillé l'intervention militaire en Libye continuent de susciter des doutes quant à l'efficacité de l'option militaire, l'UA s'est montrée optimiste à «pouvoir amener toutes les parties à arrêter ce déchirement fratricide à et à envisager un dialogue inclusif qui éliminerait les causes du conflit». Le regain d'intérêt pour une action diplomatique a été conforté par l'annonce, samedi, de la décision de la Ligue arabe d'accueillir, jeudi au Caire, une conférence sur la Libye destinée essentiellement à examiner une issue politique à la crise. A. A.