La crise libyenne est bien plus « sérieuse » que l'ont pensé les politiques de la coalition internationale qui ont lancé des raids aériens sur les sites abritants les troupes du colonel Kadhafi. La capacité de réaction du n°1 libyen qui a promis de se battre pour son pays a été sous estimée par l'alliance internationale qui a tracé sa feuille de route en négligeant certains paramètres pour faire tomber le guide de la Jamahiria. La crise libyenne est bien plus « sérieuse » que l'ont pensé les politiques de la coalition internationale qui ont lancé des raids aériens sur les sites abritants les troupes du colonel Kadhafi. La capacité de réaction du n°1 libyen qui a promis de se battre pour son pays a été sous estimée par l'alliance internationale qui a tracé sa feuille de route en négligeant certains paramètres pour faire tomber le guide de la Jamahiria. Sur le terrain, la coalition continue ses frappes au sol causant des dégâts certains à l'armement des forces armées du colonel, tandis que la situation au sol est dominée par les troupes du «guide». Autant dire que c'est le statu quo qui prédomine et la solution militaire s'éloigne de plus en plus. Face aux craintes de l'enlisement de la crise, les politiques et la diplomatie reprennent le relais. Conclaves et réunions se déroulent ou vont avoir lieu dans les prochaines heures pour étudier la situation et dégager les voies et moyens pour parvenir à arrêter les combats. Une réunion a débuté, hier matin, au siège de l'Union africaine (UA) à Addis Abeba pour tenter de trouver une solution négociée à la crise en Libye, en présence d'une délégation gouvernementale libyenne. Aucun délégué de la rébellion libyenne n'était présent en milieu de matinée. L'UA appelle à des discussions entre le gouvernement libyen et les insurgés Des représentants de l'Union européenne, de la Ligue arabe et des pays de la Conférence islamique participent à la réunion, ainsi que les ministres des Affaires étrangères des pays membres du comité de l'UA spécialement mis en place pour suivre la situation en Libye (Afrique du Sud, Congo, Mauritanie, Mali et Ouganda). L'Union africaine a annoncé qu'elle souhaitait « faciliter des discussions entre le gouvernement libyen et les insurgés ». "La situation est d'une gravité extrême, tant pour ce pays que pour la région dans son ensemble", a affirmé dans son discours d'ouverture le président de la Commission de l'UA, Jean Ping, expliquant que cette rencontre a pour but de "favoriser un échange de vues orienté vers l'action sur la situation en Libye et de rechercher les voies et moyens d'une sortie de crise rapide». Pour rappel, le comité de l'UA sur la Libye composé de cinq chefs d'Etat, réuni le 19 mars à Nouakchott, avait appelé à "la cessation immédiate de toutes les hostilités" et appelé à plusieurs reprises les parties libyennes au "dialogue", au lendemain de frappes aériennes lancées par une coalition internationale en vertu d'une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU destinée à protéger les civils libyens. Pour Jean Ping, "plus le conflit se prolonge, plus le risque est grand d'où l'urgence que revêt la recherche d'une solution durable à la crise, dans le respect de l'unité nationale et de l'intégrité territoriale de la Libye et dans celui des aspirations légitimes du peuple libyen". L'organisation africaine, indique-t-i,l "entend inscrire son action sur la Libye dans le cadre d'un partenariat avec tous les acteurs internationaux concernés", cela pour aboutir à "la mise en place et la gestion d'une période de transition (...) qui devra déboucher sur l'élection d'institutions démocratiques", expliquant qu'"en dernière instance, c'est aux Libyens qu'il appartiendra de définir, par le dialogue, la meilleure voie à suivre pour réaliser leurs aspirations". Même le président français Nicolas Sarkozy qui a engagé le premier les premiers raids sur la Libye se résout à l'action diplomatique. Il a annoncé, hier, que Paris et Londres préparaient une initiative en vue de parvenir à une "solution" politique et diplomatique pour la Libye en prévision, de la réunion prévue mardi à Londres du groupe de pilotage politique de l'intervention militaire en Libye. "La prochaine étape, c'est le sommet de Londres" sur la Libye, prévu mardi, où les membres de la coalition "discuteront du pilotage politique et des prochaines étapes de l'opération militaire», a-t-il affirmé à la presse. L'enlisement de la crise libyenne est prédit, par contre, par le chef d'état-major des armées françaises, l'amiral Edouard Guillaud, qui a déclaré, hier dans la journée, sur une radio française, qu'il "pensait" que les opérations alliées en Libye se prolongeraient pendant des "semaines" et "espérait" qu'elles ne dureraient pas des "mois". Selon lui, "il n'y aura pas d'enlisement militaire au sens strict du terme car, il s'agit maintenant de trouver des solutions politiques». En attendant les solutions politiques, les pays de la coalition et l'Otan se sont partagé les tâches et les missions à mener sur le terrain. A L'Alliance est revenu le rôle du commandement de la zone d'exclusion aérienne et les frappes aériennes pour protéger les populations resteront du ressort des pays de la coalition chapeautés par un "groupe de contact", a affirmé hier soir le secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen. L'Otan a trois missions à remplir en Libye. Deux missions ont été validées pour le moment : la surveillance de l'embargo sur les armes imposé par l'Onu à la Libye, le 26 février dernier et le contrôle de la zone d'interdiction de survol au dessus du territoire libyen. La dernière mission porterait sur un aspect humanitaire, mais elle est pour le moment en suspens. Frappes des chasseurs français et anglais Sur le terrain des opération, peu d'activité dans la nuit du jeudi à vendredi. "Des avions de combat Tornado, en mission de reconnaissance au-dessus de la Libye, ont participé la nuit dernière à une attaque coordonnée de missiles contre des unités de l'armée libyenne du colonel Mouammar Kadhafi en appui de la résolution 1973 du Conseil de sécurité de l'ONU, adoptée le 17 mars, selon un communiqué du ministère de la Défense. "Des avions Tornado ont lancé un certain nombre de missiles Brimstone sur des véhicules blindés libyens qui menaçaient la population civile d'Ajdabiya", ajoute le ministère, sans préciser si les cibles ont été atteintes. La ville d'Ajdabiya, située à 160 km au sud de Benghazi, le fief des rebelles dans l'est de la Libye, aux mains des forces pro-Kadhafi, était calme, hier. Un avion de chasse français a détruit une batterie d'artillerie de l'armée libyenne dans la nuit de jeudi à vendredi aux abords de la ville d'Ajdabiya, a annoncé l'amiral Edouard Guillaud, chef d'état-major des armées françaises. A Tripoli, des tirs de la défense anti-aérienne et plusieurs fortes détonations ont été entendues jeudi soir. La DCA est entrée en action à partir de 20 heures et au moins une explosion a été entendue depuis le centre de Tripoli. Deux explosions ont été par ailleurs entendues à Tajoura (à 30 km de la capitale), où une colonne de fumée s'échappait d'un site indéterminé. A Misrata, à 200 km à l'est de la capitale, la nuit de jeudi à vendredi a été relativement calme. Sur le terrain, la coalition continue ses frappes au sol causant des dégâts certains à l'armement des forces armées du colonel, tandis que la situation au sol est dominée par les troupes du «guide». Autant dire que c'est le statu quo qui prédomine et la solution militaire s'éloigne de plus en plus. Face aux craintes de l'enlisement de la crise, les politiques et la diplomatie reprennent le relais. Conclaves et réunions se déroulent ou vont avoir lieu dans les prochaines heures pour étudier la situation et dégager les voies et moyens pour parvenir à arrêter les combats. Une réunion a débuté, hier matin, au siège de l'Union africaine (UA) à Addis Abeba pour tenter de trouver une solution négociée à la crise en Libye, en présence d'une délégation gouvernementale libyenne. Aucun délégué de la rébellion libyenne n'était présent en milieu de matinée. L'UA appelle à des discussions entre le gouvernement libyen et les insurgés Des représentants de l'Union européenne, de la Ligue arabe et des pays de la Conférence islamique participent à la réunion, ainsi que les ministres des Affaires étrangères des pays membres du comité de l'UA spécialement mis en place pour suivre la situation en Libye (Afrique du Sud, Congo, Mauritanie, Mali et Ouganda). L'Union africaine a annoncé qu'elle souhaitait « faciliter des discussions entre le gouvernement libyen et les insurgés ». "La situation est d'une gravité extrême, tant pour ce pays que pour la région dans son ensemble", a affirmé dans son discours d'ouverture le président de la Commission de l'UA, Jean Ping, expliquant que cette rencontre a pour but de "favoriser un échange de vues orienté vers l'action sur la situation en Libye et de rechercher les voies et moyens d'une sortie de crise rapide». Pour rappel, le comité de l'UA sur la Libye composé de cinq chefs d'Etat, réuni le 19 mars à Nouakchott, avait appelé à "la cessation immédiate de toutes les hostilités" et appelé à plusieurs reprises les parties libyennes au "dialogue", au lendemain de frappes aériennes lancées par une coalition internationale en vertu d'une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU destinée à protéger les civils libyens. Pour Jean Ping, "plus le conflit se prolonge, plus le risque est grand d'où l'urgence que revêt la recherche d'une solution durable à la crise, dans le respect de l'unité nationale et de l'intégrité territoriale de la Libye et dans celui des aspirations légitimes du peuple libyen". L'organisation africaine, indique-t-i,l "entend inscrire son action sur la Libye dans le cadre d'un partenariat avec tous les acteurs internationaux concernés", cela pour aboutir à "la mise en place et la gestion d'une période de transition (...) qui devra déboucher sur l'élection d'institutions démocratiques", expliquant qu'"en dernière instance, c'est aux Libyens qu'il appartiendra de définir, par le dialogue, la meilleure voie à suivre pour réaliser leurs aspirations". Même le président français Nicolas Sarkozy qui a engagé le premier les premiers raids sur la Libye se résout à l'action diplomatique. Il a annoncé, hier, que Paris et Londres préparaient une initiative en vue de parvenir à une "solution" politique et diplomatique pour la Libye en prévision, de la réunion prévue mardi à Londres du groupe de pilotage politique de l'intervention militaire en Libye. "La prochaine étape, c'est le sommet de Londres" sur la Libye, prévu mardi, où les membres de la coalition "discuteront du pilotage politique et des prochaines étapes de l'opération militaire», a-t-il affirmé à la presse. L'enlisement de la crise libyenne est prédit, par contre, par le chef d'état-major des armées françaises, l'amiral Edouard Guillaud, qui a déclaré, hier dans la journée, sur une radio française, qu'il "pensait" que les opérations alliées en Libye se prolongeraient pendant des "semaines" et "espérait" qu'elles ne dureraient pas des "mois". Selon lui, "il n'y aura pas d'enlisement militaire au sens strict du terme car, il s'agit maintenant de trouver des solutions politiques». En attendant les solutions politiques, les pays de la coalition et l'Otan se sont partagé les tâches et les missions à mener sur le terrain. A L'Alliance est revenu le rôle du commandement de la zone d'exclusion aérienne et les frappes aériennes pour protéger les populations resteront du ressort des pays de la coalition chapeautés par un "groupe de contact", a affirmé hier soir le secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen. L'Otan a trois missions à remplir en Libye. Deux missions ont été validées pour le moment : la surveillance de l'embargo sur les armes imposé par l'Onu à la Libye, le 26 février dernier et le contrôle de la zone d'interdiction de survol au dessus du territoire libyen. La dernière mission porterait sur un aspect humanitaire, mais elle est pour le moment en suspens. Frappes des chasseurs français et anglais Sur le terrain des opération, peu d'activité dans la nuit du jeudi à vendredi. "Des avions de combat Tornado, en mission de reconnaissance au-dessus de la Libye, ont participé la nuit dernière à une attaque coordonnée de missiles contre des unités de l'armée libyenne du colonel Mouammar Kadhafi en appui de la résolution 1973 du Conseil de sécurité de l'ONU, adoptée le 17 mars, selon un communiqué du ministère de la Défense. "Des avions Tornado ont lancé un certain nombre de missiles Brimstone sur des véhicules blindés libyens qui menaçaient la population civile d'Ajdabiya", ajoute le ministère, sans préciser si les cibles ont été atteintes. La ville d'Ajdabiya, située à 160 km au sud de Benghazi, le fief des rebelles dans l'est de la Libye, aux mains des forces pro-Kadhafi, était calme, hier. Un avion de chasse français a détruit une batterie d'artillerie de l'armée libyenne dans la nuit de jeudi à vendredi aux abords de la ville d'Ajdabiya, a annoncé l'amiral Edouard Guillaud, chef d'état-major des armées françaises. A Tripoli, des tirs de la défense anti-aérienne et plusieurs fortes détonations ont été entendues jeudi soir. La DCA est entrée en action à partir de 20 heures et au moins une explosion a été entendue depuis le centre de Tripoli. Deux explosions ont été par ailleurs entendues à Tajoura (à 30 km de la capitale), où une colonne de fumée s'échappait d'un site indéterminé. A Misrata, à 200 km à l'est de la capitale, la nuit de jeudi à vendredi a été relativement calme.