Les services de sécurité syriens ont mené ces derniers jours une vague d'arrestations dans les rangs des militants opposés au régime, au moment où des milliers de personnes se préparaient dimanche à une nouvelle journée de funérailles des victimes de la répression, selon des militants. Les services de sécurité syriens ont mené ces derniers jours une vague d'arrestations dans les rangs des militants opposés au régime, au moment où des milliers de personnes se préparaient dimanche à une nouvelle journée de funérailles des victimes de la répression, selon des militants. Des milliers d'habitants de la province de Deraa, où est né le mouvement de contestation dans le sud du pays, s'apprêtent à enterrer cinq des leurs après la prière, et une «grande» manifestation contre le régime suivra, a indiqué un militant. La majorité des commerces sont fermés en signe de deuil. Samedi, au moins 13 personnes ont été tuées par balles dans plusieurs villes, dont cinq à Deraa, lors des funérailles de victimes de la répression la veille de manifestations hostiles au régime du président Bachar al-Assad, qui ont fait au moins 82 morts. Alors que le mouvement de contestation sans précédent lancé le 15 mars ne s'essouffle pas, le régime, malgré ses annonces de réformes telles que l'abrogation de la loi d'urgence et des tribunaux d'exception, persiste à réprimer les manifestations, selon les opposants et les ONG internationales. Parallèlement, les services de sécurité ont effectué des descentes dans plusieurs villes de Syrie, dont Damas, arrêtant des militants hostiles au régime, ont indiqué des témoins et l'opposition. Des «dizaines d'arrestations» ont eu lieu vendredi dans plusieurs villes, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme, basé à Londres, en donnant le nom de 15 militants dans l'est du pays. Il a dénoncé «la poursuite de la politique des arrestations arbitraires malgré la levée de l'état d'urgence», et appelé «à une enquête indépendante sur les meurtres commis lors des manifestations». R. I.