L'encouragement de l'investissement privé pour la valorisation des déchets ménagers a été recommandé lundi à Aïn Temouchent par les participants au séminaire international sur la gestion des déchets ménagers et assimilés GEVADE 2011. Cette valorisation permettra une meilleure gestion des déchets, outre la récupération de plusieurs sous-produits destinés actuellement à l'enfouissement «avec tous les aléas que cela peut générer», a-t-on indiqué. «La réalisation, dans le cadre de l'investissement, de centres de valorisation ne fera qu'officialiser les filières actuelles de recyclage de déchets ménagers», a-t-on estimé. Outre la création de postes d'emploi, la valorisation des déchets ménagers enfouis permettra de récupérer quelque 8 milliards de dinars par an, a-t-on ajouté. Les participants à ce séminaire, qui a clos ses travaux de deux jours, ont demandé aux entreprises et aux universités l'élargissement des campagnes de sensibilisation pour une meilleure efficacité sur le terrain. L'organisation d'ateliers spécifiques, selon des thématiques pratiques, d'ateliers bilans technico-économique des centres d'enfouissement techniques ainsi que sur le traitement de lixiviats font aussi partie des recommandations émises par les participants. Enfin, la mise en place de «quartiers durables tests» en matière de prise en charge et de gestion des déchets ménagers contribuera à l'amélioration de cette opération, a-t-on souligné. Il a aussi été demandé à ce que l'on l'améliore les conditions de travail des agents de collecte. Les travaux de la deuxième et dernière journée de ce séminaire, organisé par la Direction de l'environnement de la wilaya d'Aïn Temouchent, ont été marqués par la présentation de quatre communications abordant, entre autres, le traitement du lixiviat et la valorisation du biogaz généré par les déchets ménagers. M. Favreau Gregory, ingénieur de projet IOTA France, a mis l'accent sur les traitements par bio-disques et biologique des lixiviats, indiquant que ces «sous-produits restent toujours dangereux pour la nature et l'homme, d'où la nécessité de les surveiller en permanence». M. Tedj Nehari, chef d'entreprise de traitement de l'eau au Luxembourg, a affirmé, pour sa part, que les déchets «ne sont pas une invention des temps modernes, sauf que leur prolifération devient préoccupante, aussi bien du point de vue de la protection de l'environnement que du point de vue de leur traitement». Une bonne gestion des déchets, selon lui, réside dans la mise en œuvre d'une série de processus dont les plus importants sont la prévention, le réemploi et la réutilisation des objets usagés, la récupération, matière ou énergétique, en vue de la valorisation et le traitement thermique ou biologique.