La tournée de la chef de la diplomatie américaine intervient au moment où la tension entre les deux Corées est montée d'un cran et coïncide avec la tenue des manœuvres navales en mer Jaune entre Washington et Séoul. Autre élément non moindre précédant la tournée de Hillary Clinton en Asie, les révélations de Wikileaks mettant des documents confidentiels de correspondances du département américain des Affaires étrangères et d'autres dont ses alliés. Des révélations qui qui ont amené Washington à avertir les concernés cités dans ces documents de tenter de contenir ses retombées qualifiées par les Etats Unis de «graves». La responsable de la diplomatie américaine compte s'entretenir avec le président kazakh Noursoultan Nazarbaæev et son ministre des Affaires étrangères Kanat Saudabayev du partenariat stratégique américano-kazakh. Par ailleurs, la responsable américaine compte prendre part au sommet de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), qui se tiendra les 1er et 2 décembre à Astana, capitale kazakhe, en présence des représentants d'au moins 65 pays. Après le sommet de l'OSCE, Mme Hillary Clinton se rendra au Kirghizstan pour s'entretenir avec la Présidente et la Premier ministre par intérim Rosa Otounbaïeva sur les questions d'intérêt commun sur fond de la situation politique dans ce pays. En Ouzbékistan, la visite de Mme Clinton, portera sur la coopération bilatérale ainsi que les questions régionales avec le chef de l'Etat ouzbek, Islam Karimov. Le déplacement de la secrétaire d'Etat américaine le 3 décembre à Bahreïn est pour prendre part au forum organisé annuellement par l'Institut international pour les études stratégiques, un institut de recherche britannique, et le gouvernement bahreïni. Un forum qui portera notamment sur la situation du Yémen qui est au centre de préoccupation et intérêts américain. Par ailleurs, s'agissant du sommet de l'OSCE, il est à noter qu'il intervient après le sommet de l'Otan récemment annonçant le retrait des forces de l'alliance atlantique, à l'horizon 2014. Un retrait qui, pour les Américains et ses alliés, est conditionné par la réussite du dialogue dé réconciliation entre Kaboul et les Taliban encouragé par Washington. Plusieurs questions d'ordre sécuritaire, notamment au Kirghizstan, en Afghanistan ainsi que le conflit autour du Nagorny Karabakh devraient être abordées au menu du sommet de l'OSCE, qui ouvre ses travaux demain durant deux jours, dans la capitale kazakhe Astana. A ce propos, dans une déclaration à Vienne, le secrétaire générale de l'OSCE, Marc Perrin de Brichambaut, a estimé que ce sommet ne devait pas être «seulement un événement protocolaire», même en l'absence d'un ordre du jour précis. Ce qui renseigne on ne peut mieux sur l'importance accordée à ce sommet par les membres de l'OSCE pour qu'il soit un espace de dialogue politique, exclusivement d'ordre sécuritaire. Il s'agira, à ce propos, de la sécurité en Kirghizstan, en Afghanistan et les crises liées aux séparatistes de la Transdniestrie en Moldavie et le conflit azerbaïdjano-arménien autour du Nagorny-Karabakh, inscrits à ce sommet. Une rencontre qui se tiendra en présence des représentants d'au moins 65 pays et qui sera sanctionnée par un document final portant sur les menaces et les défis dans les domaines de compétence de l'OSCE, selon Marc Perrin. La particularité cette fois-ci du sommet s'articule autour de la présence pour la première fois depuis la guerre éclair d'août 2008, des présidents russe et géorgien, Dmitri Medvedev et Mikheïl Saakachvili. L'opportunité pour ces derniers de voir les perspectives d'éventuel dégel dans leur relations bilatérales sur fond du rapprochement entre Washington et Moscou et de leur accord sur le bouclier antimissile en attendant son adoption par les Congressman américains.