Le Quartette international pour le Proche-Orient tiendra demain, lundi, une réunion à Washington, pour tenter de secoué le statu quo par la relance des négociations de paix israélo-palestiniennes, suspendues en octobre 2010. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, et la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, qui composent le Quartette, vont «comparer leurs notes et réfléchir à une suite» pour le processus de paix, a expliqué, pour rappel, vendredi, Victoria Nuland, porte-parole du département d'Etat américain. Une réunion qui devrait dégager une brèche pour torpiller le rendez-vous de septembre à l'ONU pris par la partie palestinienne pour la reconnaissance de l'Etat palestinien. Lassés de l'absence de progrès effectifs des pourparlers, les Palestiniens comptent, en effet, présenter une demande de reconnaissance d'un Etat palestinien à l'occasion de l'assemblée générale de l'ONU en septembre prochain. Le président palestinien, Mahmoud Abbas, a réitéré, jeudi, que son camp «irait à l'ONU en cas d'échec des négociations». Cette perspective est rejetée par Israël et ses alliées, les Etats-Unis et l'Union européenne et dont les propos de Mme Nuland : «Il y a des inquiétudes pour septembre (…) que le Quartette discute des efforts diplomatiques que nous avons tous tentés avec les parties, et voie ce que nous pouvons faire ensemble pour les pousser à reprendre les négociations». Les membres du Quartette sont unanimes pour soutenir la position du président américain, Barack Obama, qui a préconisé, le 19 mai dernier, dans son discours devant le lobbies israélien aux Etats-Unis (AIPAC)) que les parties cherchent à bâtir deux Etats sur la base des lignes antérieures à la Guerre des Six jours, avec des échanges mutuellement acceptés.