Le Quartette pour le Proche-Orient n'a fait aucune percée sur la reprise des négociations de paix israélo-palestiniennes lors d'une réunion tenue lundi à Washington. Il n'a pu que constater la profondeur de l'impasse dans laquelle se trouve actuellement le processus de paix en dépit de la perspective d'un affrontement diplomatique majeur à l'ONU en septembre. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, et la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, ont renoncé à publier une déclaration à l'issue de leur dîner, qui concluait une journée de travail de leurs conseillers. La réunion avait pour but de parvenir à un consensus sur la reprise des négociations de paix avant que les Palestiniens présentent, en septembre, auprès de l'ONU, une demande de reconnaissance d'un Etat palestinien, lors de l'assemblée générale de l'ONU à New York. «Il y a encore des écarts qui entravent les progrès», a indiqué, après la réunion, un haut fonctionnaire de l'administration du président américain Barack Obama à la presse. «Nous devons travailler plus, de manière privée et calme, avec les parties, afin de voir si nous pouvons raccourcir ces écarts», a-t-il ajouté. L'administration Obama considère la relance du processus de paix au Moyen-Orient comme l'une de ses propriétés diplomatiques, depuis son investiture en janvier 2009. Le Quartette a affirmé son soutien à l'idée du président américain, selon lequel les parties doivent discuter de l'établissement de deux Etats sur la base du partage antérieur à la Guerre des six jours. Mais le gouvernement israélien refuse les lignes de 1967. Tel-Aviv a également prévenu qu'il n'y aurait pas d'accord de paix sans reconnaissance par les Palestiniens d'Israël comme Etat-nation du peuple juif. Les Palestiniens, eux, exigent de négocier sur cette base et réclament que la colonisation juive en Cisjordanie et à Jérusalem-Est soit gelée pendant le temps des pourparlers. Les Israéliens et les Palestiniens ont repris, sous le parrainage des Etats-Unis, des pourparlers directs en septembre dernier à Washington. Toutefois, après seulement deux cycles, les négociations ont été suspendues, Israël ayant refusé de prolonger un moratoire sur la construction de colonies en Cisjordanie.