Le moins que l'on puisse dire, c'est que les cancéreux de la wilaya de Chlef sont dans une situation dramatique. Et les malades ne savent plus à quel saint se vouer. Cette tranche de malades souffre depuis belle lurette, et le secteur de la santé n'est plus à la hauteur des espérances. Pour on ne sait quelle raison, les deux cancérologues ont été mu-tés vers une autre wilaya. Il faut dire que ces deux derniers ont regagné leurs services depuis un an seulement. Ils ont pu soulager quelque peu les malades par leur présence lors des consultations, et les orientations dispensées. Bien sûr on attend la mise en service de l'hôpital de 240 lits. Et l'ouverture d'un service d'oncologie. Il est prévu qu'il prenne en charge les malades de Chlef, Relizane, Tiaret, Tissemsilt et Aïn Defla. Hélas, ce projet a connu un retard considérable. Pis, la dernière visite du ministre Ould Abbès, au mois de mai dernier, a révélé que l'équipementier a accusé à son tour du retard. Mais avec la présence des deux oncologues, les patients ont renoué avec l'espoir. Car la polyclinique de Chorfa était utile pour la consultation, l'hôpital de Chorfa pour la récupération des médicaments, et celui de Sobha pour l'admission et le suivi médical des malades sur place. Concernant les séances de chimiothérapie et de radiothérapie, ils étaient orientés directement vers les centres de Blida et d'Alger. Hélas, quelques malades rencontrés ont été profondément déçus par la nouvelle. Ce qui les contraint à devoir payer les frais de déplacement rituels. Et à recommencer de nouveau les longs trajets d'attente.