Le bras de fer entre la direction générale d'Air Algérie et le syndicat du personnel navigant de cette compagnie a été déclenché avant-hier. Après trois semaines d'une grève qui a coûté le poste à l'ex-PDG d'Air Algérie, Abdelwahid Bouabdalah, remplacé en juin dernier par Mohamed Salah Boultif, un nouveau débrayage a été initié lundi par le Syndicat autonome du personnel navigant commercial (SAPCN). Des avions sont restés cloués au sol dans les aéroports. A cet effet, le programme de vols de la compagnie aérienne publique a connu de grandes perturbations. Tous les vols à partir de l'aéroport Houari-Boumediene à destination internationale ont été annulés et seulement quatre vols nationaux ont pu avoir lieu lundi. «J'ai été surpris quand je suis arrivé à l'aéroport lundi matin en lisant le communiqué d'Air Algérie qui annonce que des vols pouvaient être annulés à cause d'un mouvement social des travailleurs», nous dira un entrepreneur rencontré à Dar El-Beida et devant gagner Paris dans la matinée. Notons que cette action a été décidée par le SAPCN suite au refus de la direction d'Air Algérie de la revalorisation salariale de 100%, se contentant d'augmenter les salaires de seulement 20%, ce qui amené le syndicat à maintenir la grève «jusqu'à ce que leurs revendications soient satisfaites». Le programme des vols de la compagnie aérienne algérienne a connu des changements et des perturbations dans les autres aéroports nationaux, à l'image de celui d'Es-Sénia à Oran où plusieurs vols ont été annulés dans la journée de lundi. Pour rappel, d'autres revendications figurent dans la plateforme du SAPCN, comme «l'amélioration des conditions socioprofessionnelles, le respect de l'accord collectif sur le régime du travail ainsi que la création d'une direction qui veillera sur la gestion des affaires du personnel navigant commercial».