«Deux milliards de dollars d'investissements sont nécessaires pour produire 1 000 de mégawatts», a affirmé hier le PDG du groupe Sonelgaz, Noureddine Bouterfa, en marge de la signature de l'accord de coopération entre le Centre de recherche et développement d'électricité et du gaz (Credeg), affilié au groupe Sonelgaz, et le Laboratoire universitaire de recherches sur les systèmes électriques industriels (LSEI) de l'USTHB, hier à Alger. Revenant sur les coupures récurrentes de courants enregistrées ces derniers jours, le PDG de Sonelgaz a souligné que ce problème n'a pas épargné les structures de son groupe. «La demande nationale d'électricité a atteint 8 600 MW au dessus des prévisions du groupe qui s'attendait à un pic de 8 200 MW, contre 7 948 MW en 2010.» L'orateur a expliqué que cette augmentation est approximativement de «700 MW, soit une fois et demi la consommation de la ville d'Alger». Afin de mettre un terme à cette situation, Noureddine Bouterfa a estimé que deux milliards de dollars sont nécessaires pour fonctionner le réseau de l'électricité pendant 12 heures toute l'année sur le territoire national». Cependant, il a affirmé que «ce choix n'appartient pas à Sonelgaz» dont la mission actuelle se limite à la production d'électricité, mais «aux autorités chargées de gérer le réseau». «Chaque acteur de la chaîne (de production, de distribution et de gestion d'électricité) doit jouer son rôle et c'est à la Commission de régulation de l'électricité et du gaz (Creg) de prendre les mesures nécessaires durant ces périodes de crise» a-t-il déclaré. Au cours d'une cérémonie interrompue par une dizaine de coupures de courant dont la dernière a duré près d'une demiheure, un contrat de coopération portant sur l'analyse du réseau de transport d'électricité a été signé entre le CREDEG et l'université des sciences et de la technologie Houari Boumediène-Alger USTHB. Cette démarche s'inscrit dans le cadre du lancement du projet relatif à la réalisation d'une chaîne d'outils de calcul du fonctionnement du réseau de l'électricité. Au nombre de 20 chercheurs, dont 15 relevant du LSEI et 5 du Credeg, l'équipe chargée de diriger le projet dispose d'un délai de 36 mois pour le concrétiser, a-t-on expliqué.La conception de cette chaîne se fera en capitalisant le savoir-faire national à travers le regroupement de chercheurs et experts des deux établissements.