Après les bourses asiatiques qui ont clôturé en baisse, les places financières européennes ont ouvert hier dans le rouge. Les marchés mondiaux avaient connu jeudi une journée noire, plombées par les craintes d'un ralentissement de l'activité économique mondiale et d'un tarissement des financements du secteur bancaire européen. Paris a ouvert en légère baisse de 0,37%, Londres de 0,35%, Francfort de 0,38%, Madrid de 1,09%, Milan de 0,30%, et la Bourse suisse de 0,61%. Dans les premiers échanges, les pertes se creusaient nettement, avec des valeurs financières de nouveau très chahutées. Hier,la Bourse de Paris et la Bourse suisse chutaient de plus de 4%, celles de Londres, Paris, Francfort et Madrid reculaient de plus de 3% tandis que celle de Lisbonne perdait plus de 2%. Jeudi, Londres avait perdu 4,49%, sa plus forte chute depuis trois ans, Francfort 5,82%, Madrid 4,70%, la Bourse suisse 4,70% et Milan a plongé de 6,15%. New York avait aussi chuté, avec le retour des craintes pour l'économie mondiale et des indicateurs américains inquiétants, le Dow Jones lâchant 3,68% et le Nasdaq 5,22% dont les marchés financiers mondiaux se montraient toujours mal orientées dans un climat de défiance généralisé. Par ailleurs, les Bourses asiatiques sont les premières qui ont terminé en fort repli, emportées par la vague de craintes internationales, Tokyo a fini en baisse de 2,51% et Sydney de 3,51%. Séoul a plongé de 6,22% dont le premier motif d'affolement pour les investisseurs est la peur d'une récession outre-Atlantique. D'un autre côté, l'immobilier ne parvient pas à redémarrer et le chômage est reparti à la hausse et l'activité manufacturière de la région de Philadelphie qui s'est effondrée en août faisant craindre le pire pour les usines du pays, le moteur de la lente reprise économique à l'œuvre depuis deux ans. Alors si les analystes de Morgan Stanley jugent l'économie des Etats-Unis dangereusement proche de la récession, des économistes se veulent toutefois plus optimistes, tablant sur la poursuite d'une croissance molle. Dans ce contexte, le vice-président chinoix Xi Jinping a estimé hier matin lors de sa rencontre avec son homologue américain Joe Biden que l'économie des Etats-Unis est résistante. Concernant les doutes sur la capacité des banques européennes à se refinancer, les analystes d'Aurel BGC soulignent que la crise des finances publiques impliquent que les politiques budgétaires vont être durablement restrictives dans la presque totalité des pays membres de la zone euro et qu'elle produit un risque de durcissement des conditions de financements de marché et de banques. De sa part, l'économiste Juren Stark a dit que la Banque centrale européenne se veut rassurante en ajoutant qu'elle va prendre au sérieux les signaux de tension sur le marché interbancaire européen en assurant que la situation était moins grave qu'en 2008. Pour la première fois depuis février,la BCE avait indiqué dans la nuit de mercredi à jeudi qu'elle a accordé un prêt de 500 millions de dollars pour sept jours à une banque européenne.