Il est né le mardi 26 octobre 1869 à Takbou (Médéa) et est 'origine turque, d'Anatolie plus précisément, du fait que son arrière-grand-père paternel était arrivé en Algérie en tant que soldat de l'armée ottomane. Son père faisait partie de la notabilité paysanne, exploitant ses propres terres. Le père du jeune Mohamed Bencheneb l'a préféré de tous ses frères pour sa vivacité d'esprit et son intelligence. Il l'a ainsi inscrit à l'école coranique et à l'école française à Médéa pour ensuite progresser dans les différents cycles d'études et en ressortir enfin avec d'appréciables connaissances en diverses sciences, telles que la géographie, l'histoire, les langues, les mathématiques et autres. Mais ses ambitions scientifiques ne pouvaient lui permettre de s'arrêter à ce niveau. Aussi, il se rend en 1886 à Alger où il se joint aux étudiants de l'école normale dont il a côtoyé les professeurs, en se distinguant par son comportement exemplaire et sa persévérance. Ce qui lui a permis d'assimiler toutes les disciplines enseignées dans les différents cycles de formation pour terminer comme Instituteur de langue française à l'école publique. Il a également appris plusieurs langues, dont l'italien, l'espagnol, l'allemand, le latin, le perse, le turc et l'hébreu, et a enseigné les sciences de la rhétorique, de la logique et du monothéisme, de même qu'il a pu maîtriser l'histoire des Arabes et de leurs poètes. En 1905, Mohamed Bencheneb a été nommé enseignant à l'école Ettalibia de la capitale où il a également été chargé d'enseigner le Précis d'El Boukhari à la mosquée Essafir. Il a été par la suite promu au grade de professeur chargé de cours à l'université. Il a ainsi atteint la célébrité au point où il est devenu le correspondant privilégié des plus grands savants de Tunis Hassen Hosni Abdelwahab ainsi que l'orientaliste Kudira. En 1920, il a été élu membre de l'Académie des sciences arabes de Damas et a publié dans la revue scientifique de cette institution le résultat de ses recherches dans le domaine des langues, de l'histoire et des lettres. Puis il a obtenu de l'université d'Alger le doctorat suite à la publication de deux ouvrages, l'un intitulé «Le poète Abou Doulama» et le second consacré à la terminologie d'origine persane utilisée dans le langage parlé algérien. Cette distinction lui a valu d'être nommé professeur agrégé à la grande faculté des lettres. Il est mort un mardi 5 février 1929 à la suite d'une maladie, laissant derrière lui près de 50 ouvrages dans les différentes sciences et domaines de connaissances. Parmi ces ouvrages, nous citerons «Mokadimat Ibn El Abar», «Kitab El Boustan fi dikr El Aouliya ouel Oulama bi Telemcen» et «Ediraya fi Oulama Bijaya».