L'indice de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) n'a pas bougé d'un iota. Les denrées alimentaires sont demeurées quasiment stables entre juillet et août, selon l'indice du FAO publié le 8 septembre. L'indice des prix des céréales a grimpé au mois d'août dernier, enregistrant une hausse de 2,2% par rapport à juillet et de 36% par rapport à août 2010. Alors que les matières et les produits laitiers ont enregistré un recul des cours internationaux, indique le communiqué de presse de la FAO. La production céréalière mondiale 2011 est estimée à 2.307 millions de tonnes, soit 39% de plus qu'en 2010. Les Etats-Unis, premier pays au monde producteur de maïs, revoit la production de cette principale céréale à la baisse, étant donné la chaleur qui a sévi aux mois de juillet-août. Les prix du blé ont augmenté de 9% et la production mondiale devrait augmenter de 4,3%, soit 28 millions de tonnes. Le riz a enregistré, lui aussi, une hausse grâce à la référence du riz thaï, notant 5% de plus qu'au mois de juillet. Toutefois, la production mondiale enregistrera un nouveau record avec 479 millions de tonnes, soit une hausse de 2,5% par rapport à 2010. Par ailleurs, les prix des huiles et des matières grasses a atteint en moyenne 244 points en août, enregistrant une tendance à la baisse depuis le mois de mars. Pour ce qui est des produits laitiers, l'indice FAO a avoisiné les 221 points en août... Un recul considérable par rapport aux 228 points de juillet et aux 232 points de juin, mais tout de même supérieur à la même période de l'an passé avec 14%. Concernant les prix de la viande, ils ont enregistré 181 points, soit 1% de plus qu'en juillet. Et pour finir, le sucre s'est établi en moyenne à 394 points en août, soit 2% de moins qu'en juillet, mais toujours 50% de plus qu'en août. Dégradation des ressources en sols A l'ouverture d'une réunion de trois jours à Rome convoquée par la FAO, sous le thème d'un nouveau «Partenariat mondial sur les sols pour la sécurité alimentaire et l'adaptation au changement climatique et l'atténuation de ses effets», Jacques Diouf, directeur général de la FAO, a lancé une mise en garde quant à la pression exercée sur les ressources en sols du monde et sur la dégradation des terres, qui menacent la sécurité alimentaire de la planète. M. Diouf a fait savoir que les ressources en terres du monde entier sont soumises à la pression accrue des utilisations des terres concurrentes, touchées par des processus de dégradation qui contribuent à la raréfaction rapide des quantités limitées de sols et d'eau disponibles pour la production vivrière. Selon la FAO, rien qu'en Afrique, 6,3 millions d'hectares de terres agricoles dégradées ont perdu leur fertilité et leur capacité de rétention de l'eau et doivent être régénérées pour satisfaire la demande de nourriture d'une population qui est appelée à plus que doubler au cours des 40 prochaines années. Le «Partenariat mondial sur les sols» contribuera à renforcer la sensibilisation et à motiver l'action des décideurs sur l'importance des sols pour la sécurité alimentaire, l'adaptation au changement climatique et l'atténuation de ses effets. Et aussi pour offrir un environnement politique propice et des solutions techniques de protection et de gestion des sols et aider à mobiliser des ressources et des compétences pour des activités et programmes conjoints. La crise de la Corne de l'Afrique, avec la famine sévissant en Somalie, est la plus grave urgence de sécurité alimentaire dans le monde aujourd'hui. Outre les problèmes d'insécurité et de gouvernance, cette crise est due en grande partie aux politiques et pratiques inadéquates de gestion des sols et des eaux.