Pas moins de 3 600 brevets d'invention ont été déposés par des chercheurs algériens au niveau d'Offices mondiaux de recherche, notamment européens et américains, a indiqué dimanche dernier à Tipasa le directeur de la valorisation, de l'innovation et du transfert technologique au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. «L'Algérie dispose de plusieurs potentialités et capacités incarnées par des programmes de recherche visant à stimuler la production scientifique, et à activer le partenariat entre les différents acteurs du développement», a souligné Abed Seïf-Eddine en marge de l'ouverture des travaux de l'atelier national sur l'utilisation du Système de traité de coopération en matière de brevets (PCT) et la commercialisation des résultats de la recherche, abrité par l'unité de développement des équipements solaires de Bou-Ismaïl (Tipasa). L'organisation de cet atelier national sur le système PCT s'inscrit, selon les organisateurs, dans le cadre de la coopération entre l'Algérie et l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI), et répond à une perspective de mise en œuvre d'un projet de stratégie nationale en matière de propriété intellectuelle, avec l'ensemble des partenaires du développement du pays. Cet atelier est destiné principalement aux chercheurs, inventeurs et aux enseignants chercheurs, aux porteurs de projets, ainsi que les examinateurs de brevets et les entrepreneurs/managers d'entreprises, a-t-on indiqué. L'objectif principal de cet atelier, qui se poursuivra jusqu'au 14 septembre, est de sensibiliser la communauté scientifique dans son ensemble, et particulièrement les utilisateurs potentiels du système PCT sur le rôle de ce dernier dans la protection des inventions, en tant que système de protection auprès de l'OMPI. Il s'agit également d'exploiter toutes les opportunités offertes pour la valorisation de l'application industrielle et la commercialisation des produits (brevets) issus de la recherche, a-t-on expliqué. «La protection des produits locaux contre le piratage sur le marché international constitue un grand défi qu'il faut relever, mais à condition que les produits soient brevetés par leurs propriétaires», a souligné M. Abed. Les participants à cet atelier auront à débattre, entre autres, du rôle de l'université, des centres et des unités de recherche, ainsi que de la législation régissant la recherche, les types de technologies à protéger prioritairement, à l'instar des TIC.