Animant, hier au siège de la Confédération algérienne du patronat (CAP), une conférence de presse en prévision de la tenue les 29 et 30 septembre prochains de la tripartite, Boualem M'rakach a exprimé les attentes de sa confédération de ce rendez-vous à la lumière des propositions de la CAP. Le renforcement des entreprises algériennes, la consolidation du produit national, l'amélioration de la situation des entreprises et les relations avec le gouvernement sont, parmi d'autres, les points soulevés par M. M'rakach. Mettant l'accent sur ces questions en rapport avec la situation socioéconomique du pays, M. M'rakach a tenu à relever que bon nombre d'engagements pris par le gouvernement envers eux n'ont pas été «honorés». Rappelons que le rapport du bureau exécutif de la CAP portant sur les proposition de la confédération en prévision de la tripartite a été remis il y a quelque jours au Premier ministre. «Nous (la CAP), nous avons toujours dit que ce n'est pas au Trésor public de faire de l'entreprise, mais que celle-ci doit être accompagnée et suivie par les pouvoirs publics», a déclaré M. M'rakach. Des propos illustrant la portée de la vision de l'acteur économique privé sur le secteur économique faisant fi de la teneur du rôle du Trésor public dans la dynamique économique escompté par l'entreprise publique algérienne en particulier. Aussi, c'est par le Trésor public que bon nombre de mesures prises par l'Etat en direction du secteur privé, allègements fiscaux, ou réduction des taux d'intérêts de crédits ont été possibles. Si la CAP a exprimé à nouveau son souhait de voir l'atmosphère des affaires assainie et à l'abri de la spéculation et de l'informel. Fléaux qui rongent l'économie nationale à propos desquels l'intervenant invite les pouvoirs publics à «les combattre par l'application des lois», ajoutant que le contrôle du marché informel est de mise en direction des «barons» et non en direction du «dernier maillon de la chaîne». Si la rencontre entre gouvernement-patronat-UGTA tenue en mai dernier avait comme ordre du jour l'activité et les perspectives économiques, la tripartite prévue jeudi et vendredi prochains s'annonce d'ordre social. Les déclarations de responsables de l'UGTA au lendemain de la rencontre de mai ont été pour annoncer que la tripartite de septembre apportera des réponses d'ordre social. A ce propos, à la question de savoir si la CAP soutient l'augmentation du salaire national minimum garanti (SNMG), notre interlocuteur annonce que la CAP n'est «ni contre ni en faveur». Arguant à ce propos que toute hausse du SNMG «ne suffit pas à elle seule» et d'ajouter que «l'augmentation du SNMG sera suivie de hausse des prix». S'agissant de la participation de syndicats autonomes à la tripartite, notre interlocuteur se contentera d'indiquer «c'est pas à nous d'en décider» et de répondre à la question relative à la création de syndicats dans les entreprises privées que «ceci ne doit pas se faire par la force». Pour notre interlocuteur, si les travailleurs «ne se sont pas constitués en syndicat dans nos entreprises «privées, c'est que ces employés se sentent bien et n'en éprouvent pas le besoin de se syndiquer». Par ailleurs, s'agissant des allocations familiales, la CAP a eu à annoncer dernièrement que cette question «est en voie de règlement ».